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"Par où commencer ?... D’un côté de la piscine il y a les hommes
diminués, de l’autre les femmes augmentées. Dès que je m’arrête une
seconde pour souffler, entre deux chambres, c’est l’image de la piscine
qui s’impose à moi : à droite les hommes auxquels il manque des bras,
des jambes, leur chose ; et à gauche des femmes truffées d’implants et
de prothèses en silicone. Le doux, le rond et le liquide, c’est encore
pour les femmes, quand les hommes ont des vis et des plaques en titane
et restent tranchés, anguleux, sacrifiés au dieu de la Guerre – on
dirait que tout est en ordre, hein ?
En apparence, oui, mais en apparence seulement car toutes ne rient pas
comme votre groupe de cinq ou six qui est bien identifié ; les autres
clientes semblent avoir été battues, elles sont fébriles. On leur a
promis un corps glorieux et à vivre trois semaines dans le voisinage des
Libyens elles font le plein d’angoisses. Elles n’ont que des individus
morcelés sous les yeux, comment pourraient-elles se rassembler, faire
corps avec leurs prothèses ? C’est un peu comme si Dieu les amenait
devant la femme à barbe après une séance d’épilation intégrale. Un Dieu
mauvais, moqueur. Elles se moquent des éclopés et Dieu se moque d’elles.
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"La liberté consiste à faire tout ce que permet la longueur de la chaineFrançois Cavanna
L'ivresse de la rue en margeet son cortège de romantisme révolutionnaire,comme autant de souvenirs mi-figue mi raison dans le calendrier perpétueldes amulettes surprises d'après deux mains.La foule fait son festival, sa révolution ,parfois presque gagnée dans l'imaginaire collectif mais au bout du mythe au coin de la rue, lachrymo-christique ,finalement perdue (pas pour tout le monde...)La foule fait illusion de la perte de son fin de moi dans un orphéon collectif,une régalade de groupe,un chamboule tout adulescent avant le carillon de la soupe du soir.quand chacun se retrouve bien seul devant l'écran de ses nuits denses, à chercher son double sur l'asphalte et à espérer en des jours meilleurs:Prochainement en vente sur e Bêê ou Hama-Zone

illustration source: Lundi matin"Com com com com Communiste - Naze naze naze Nazionaliste
- Bol bol bol bol Bolchévique
- Ane ane ane Anarchiste
- Mec mec mec mec Mécanique
Fan fan fan fan Fanatique
- Mille mille mille Militariste
Regarde toi un peu
Regarde ce que tu fais
Ne baisse pas les yeux
Regarde qui tu es, Eh !
Regarde toi un peu
Tu te prends pour un dieu
Tu n'es qu'un petit pion
D'un grand parti de cons, Oh !
- Com com com com Communiste
- Naze naze naze Nazionaliste
- Bol bol bol bol Bolchévique
- Ane ane ane Anarchiste
- Mec mec mec mec Mécanique
- Fan fan fan fan Fanatique
- Sauce sauce sauce sauce Socialiste
- Mille mille mille Militariste
As-tu choisi ton camp
Celui des partisans
Celui des délinquants
Celui des charlatans, Eh !
Je ne suis d'aucun camp
Ni perdant, ni gagnant
Etre toujours hors jeu


- première photo: naissance de Léon Trotski (Lev Davidovitch Bronstein)
-deuxième photo : naissance de Patrick Buisson
« Pour la raison progressiste, les phénomènes qui la contredisent viennent toujours des populations arriérées, qui sont les attardés ou les oubliés du progrès. C’est donc toujours d’en bas que vient le mal : pour elle, le fascisme est une réaction de paysans arriérés, de petits-bougeois dépassés par le cours de l’histoire ou d’ouvriers largués par les progrès techniques, Hitler a été appelé au pouvoir par les chômeurs défilant dans les rues, Trump est le représentant des white trash ["Blancs pauvres"] des régions désindustrialisées... Mais Hitler a été appelé au pouvoir par les cercles dirigeants allemands, et la vague fascisante actuelle a été orchestrée par des milliardaires désireux de supprimer tous les freins à leur domination et qui ont forgé, avec les médias qu’ils ont créés ou achetés, le "peuple" qui les plébiscite en retour. [...] Aujourd’hui, c’est le peuple du ressentiment fabriqué par les milliardaires qui tient le haut du pavé. » Jacques Rancière, entretien avec Nicolas Truong [Le Monde, 26/8/2025] LU chez: "Le vieux monde qui n'en finit pas." \|[[[[[[[[[[[[[[[[[[[[[[[[[[[[[[[[[[[[[[[[[[[[[[[[[[[[[[
"Je déplore le sort de l'humanité d'être,pour ainsi dire,en d'aussi mauvaises mains que les siennes."Julien Offray de la Mettrie
"All around me are familiar faces
Worn out places, worn out facesBright and early for the daily races
Going nowhere, going nowhereTheir tears are filling up their glasses
No expression, no expression
Hide my head, I wanna drown my sorrow
No tomorrow, no tomorrowAnd I find it kind of funny
I find it kind of sad
The dreams in which I'm dying
Are the best I've ever had
I find it hard to tell you
I find it hard to take
When people run in circles, it's a very, very
Mad world, mad worldChildren waiting for the day they feel good
Happy birthday, happy birthday
And I feel the way that every child should
Sit and listen, sit and listenWent to school and I was very nervous
No one knew me, no one knew me
"Hello, teacher! Tell me, what's my lesson?"
Look right through me, look right through meAnd I find it kind of funny
I find it kind of sad
The dreams in which I'm dying
Are the best I've ever had
I find it hard to tell you
I find it hard to take
When people run in circles, it's a very, very
Mad world, mad worldEnlarging your world
Mad world"Tears For Fears
