LUNDI 15 sept.-25
Mes amis sont partis hier. R. m'a adressé un post tout en amitiés chaleureuses.
R a quitté le port de Bizerte Ave le groupe Adara, au moment où je rentrais de Sidi Bou Saïd, J'ai attendu toute la journée le départ de la partie de la flottille qui était sur place, en vain. Je ne pouvais prendre le risque de passer la nuit (sans sac de couchage) à la belle étoile.
Les brigades internationales non-violentes, sont en mer en direction de Gaza pour faire lever le blocus illégal de Gaza par Israel.
R. chante sur l'adora, pour la Palestine- 20250914---------------------
GLOBAL SUMUD FLOTILLA _ BIZERTE
Nous voyons enfin Bizerte disparaître à l’horizon alors que nous mettons le cap vers le Cap Bon, le point le plus éloigné dans les eaux territoriales tunisiennes, où nous retrouvons tous les bateaux préparés à Tunis : les voiliers qui ont terminé les formalités de douane et d’immigration hier, et nous, les bateaux à moteur qui étions restés en arrière pour refaire le plein et nous assurer que tout se passe bien à l’immigration.
Les premiers groupes de bateaux commencent à atteindre le point de rencontre. Le ciel est bleu et dégagé, le vent faible, la plupart avancent donc au moteur et la mer est presque plate. Selon Riccardo, les prévisions pour les prochains jours annoncent un scénario similaire jusqu’à notre rencontre avec la partie italienne de la flottille.
Sur le Family, qui ferme la formation et est donc le plus éloigné de Gaza, nous avons apporté l’aide de notre ingénieur mécanicien pour une dernière réparation de l’alternateur du Adara. Nous accélérons maintenant pour rattraper le reste des bateaux en route vers le Cap Bon. Nous savons que notre sentiment d’urgence doit être maximal : la situation à Gaza, la fin de la saison de navigation, la nécessité d’unifier notre flottille et la pression des retards face aux agendas et attentes des participants.
Comme décidé par le Comité de pilotage, nous avons établi à bord du Family une base d’opérations avec une équipe d’experts pour coordonner la navigation, la gestion de la flotte, le soutien technique, et c’est aussi le bateau qui accueille le plus de membres du Comité de pilotage. Notre équipe fait un bon travail pour maintenir l’organicité en mer, en veillant à ce que tous les bateaux déjà rassemblés fassent partie d’un même système et puissent être accompagnés avec la responsabilité qu’exige une mission comme la nôtre.
Une étape de notre mission est terminée, une autre commence. Comme nous l’avons fait il y a quelques mois avec le Madleen et d’autres partis d’une distance similaire, nous n’avons pas l’intention de faire d’arrêt technique. Nous naviguons pour unir notre flottille et aller à Gaza afin de briser le blocus et d’ouvrir un corridor humanitaire. La préparation des bateaux et des participants s’est faite au prix de défis immenses et de nombreux problèmes qui exigent une réflexion pour améliorer nos processus. Nous savons combien cela a été difficile pour chacun d’entre nous, mais nous avons fait de notre mieux avec les ressources dont nous disposions. Nous sommes maintenant en mer avec tous les bateaux que nous avons pu mobiliser, transportant autant de personnes et d’aide que possible dans la plus grande tentative jamais réalisée pour briser le siège. Tous ensemble — ceux qui sont en mer et ceux restés à terre — faisons déjà partie de l’Histoire et devons être à la hauteur, avec responsabilité et discipline.
Nous tiendrons une réunion du Comité de pilotage pendant la pause déjeuner et transmettrons de nouvelles informations à toutes les délégations nationales, aux bateaux et aux coalitions. Restons fermes, inspirés par les Palestiniens qui nous ont appelés à accomplir cette mission. Nous sommes ensemble. Un grand abrazo, transformons ce monde.
Thiago – 15 septembre 2025
Dimanche 14
SIDI BOU SAID


