la peine la rageparfois l’effroià ceux là je dis il n’est plus temps de reculermême si dans cette guerre là les apparences donnent à croire qu’il serait facile à tout moment de se retirerramasser son paquetageregagner sans trop de dommagesson petit carré tranquilled’aucuns le fonttels le jeune homme riche de l’Evangileils tournent les talonsà jamais tristes en profondeur en surface soulagéss’ils s’en vont c’est qu’ils ont de trop grands biensdont le plus précieux à leurs yeuxleur imagece récit qu’ils dévident à l’envi rarissimes ceux qui confessent leur simple trouilledéserteurs, eux ?tout au contraire se récrient ilspeaufinant leur narratifeux combattants plus lucides que les vieux officiers dont il est entendu qu’ils se sont égaréset de vivre désormais peinards autant que hantéseux qui, oui, ont donnéobservé tous les commandements Si je déplore qu’ils terminent ainsi mi cuitsje ne m’octroie pas licence de juger chacun n’a t-il pas droit à son camp retranché ?Gilles Farcet
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