PEL clôturés dès 2026 : les bons réflexes pour ne pas perdre vos économies

À partir de 2026, des milliers de Plans Épargne Logement (PEL) atteindront leur durée maximale et seront automatiquement clôturés. Les banques restitueront alors le capital et les intérêts, mais sans action de votre part, ces fonds seront transférés sur un livret classique à faible rendement. Pour éviter de voir vos économies s’éroder, il est essentiel d’anticiper cette échéance et de réfléchir dès maintenant à une nouvelle stratégie d’épargne plus rentable.

PEL : d’un produit star à une épargne devenue moins attractive

Le PEL fut longtemps la référence pour préparer un projet immobilier. Son taux garanti et son accès à un prêt à taux préférentiel séduisaient les épargnants. Mais aujourd’hui, son rendement s’est considérablement affaibli. Les taux récents illustrent ce recul :

• 1 % entre 2016 et 2022 ;
• 2 % en 2023 ;
• 2,25 % en 2024 ;
• 1,75 % à compter de 2025.

À cela s’ajoute la flat tax de 30 %, appliquée depuis 2018 sur les intérêts, réduisant encore le rendement net. Dans le même temps, les prêts immobiliers liés au PEL ne sont plus compétitifs face aux taux actuels du marché. Autrefois incontournable, ce placement souffre aujourd’hui d’un manque de flexibilité et de performance face à des produits plus dynamiques comme l’assurance-vie ou les fonds obligataires.

Pourquoi la clôture automatique interviendra dès 2026

La loi de finances 2011 a limité à 15 ans la durée des PEL ouverts après mars 2011 afin d’éviter les plans indéfinis. Concrètement, à partir du 1er mars 2026, les banques devront :

• clôturer automatiquement les PEL arrivés à échéance ;
• verser le capital et les intérêts sur le compte du titulaire ;
• transférer les fonds inactifs vers un livret bancaire standard, bien moins rémunérateur.

Cette règle vise à simplifier la gestion et à inciter les épargnants à réinvestir leurs économies. Pour éviter une perte de rendement, mieux vaut anticiper la clôture en sélectionnant une solution adaptée à votre profil.

Les détenteurs d’un PEL ouvert avant 2011 ne sont pas concernés, mais doivent tout de même évaluer l’intérêt de le conserver. Si le taux est inférieur à 2,25 %, d’autres placements offrent aujourd’hui des rendements supérieurs sans risque majeur.

Où placer son argent après la clôture du PEL ?

Plutôt que de laisser dormir votre épargne, plusieurs options s’offrent à vous selon votre objectif et votre tolérance au risque.

Pour la sécurité et la disponibilité immédiate :

• Livret A, LDDS ou LEP : capital garanti et fiscalité avantageuse ;
• Fonds en euros d’assurance-vie : capital protégé et rendement supérieur (jusqu’à 3 % nets en 2024).

Pour un profil prudent mais en quête de rendement :

• Fonds euros boostés : entre 4,5 % et 5 % nets sous conditions ;
• Fonds obligataires datés : rendement prévisible et stabilité du capital.

Pour un objectif à moyen ou long terme :

• Gestion pilotée d’assurance-vie : déléguer les arbitrages à des experts selon votre profil ;
• Produits structurés : combiner performance et protection partielle du capital ;
• SCPI et SCI : investir dans l’immobilier locatif ou la pierre-papier pour générer des revenus réguliers.

Un exemple concret : un capital de 50 000 € placé dix ans à 1,75 % sur un PEL atteint environ 65 000 €, tandis qu’une assurance-vie à 4,5 % permettrait d’atteindre 84 000 € — soit près de 20 000 € de gain supplémentaire.

Transformer la clôture du PEL en stratégie gagnante

Plutôt qu’une contrainte, la fin des PEL en 2026 représente une opportunité. Elle invite chaque épargnant à repenser son capital et à l’adapter à ses besoins actuels : rendement, sécurité ou transmission. Les taux des placements évoluent, les besoins changent — l’important est d’aligner son épargne sur ses objectifs.

Anticiper cette échéance permet d’éviter un placement par défaut sur un livret peu rentable. En consultant un conseiller financier, il est possible de bâtir une stratégie personnalisée, combinant diversification et rendement durable. Avec un bon choix de supports, vos économies continueront de croître au lieu de stagner.

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