Une manifestation non autorisée dans la capitale
Ce samedi, plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées dans les rues de Berne pour manifester en soutien au peuple palestinien.
La manifestation, non autorisée par les autorités, avait été annoncée sur les réseaux sociaux malgré les interdictions visant les rassemblements liés au conflit au Proche-Orient.
Les manifestants ont brandi des drapeaux palestiniens et scandé des slogans appelant à la fin des violences à Gaza. Selon la police cantonale bernoise, entre 3000 et 5000 personnes ont participé, avant que les forces de l’ordre n’interviennent pour disperser la foule.
Images RTS de la manifestation pro palestinienne
TJ du 12 octobre 2025, 2min11
Plusieurs interpellations et un dispositif policier important

Les autorités ont rapidement déployé un dispositif policier renforcé autour du centre-ville, craignant des débordements.
Des unités anti-émeutes et des véhicules ont bloqué plusieurs artères principales.
Selon le porte-parole de la police, plusieurs centaines d’interpellations préventives ont eu lieu, notamment pour contrôle d’identité et vérification d’éventuels comportements violents.
Aucun blessé grave n’a été signalé, mais des tensions verbales et quelques heurts ont été observés.
Les forces de l’ordre ont souligné que la manifestation n’avait pas reçu d’autorisation, ce qui rendait toute participation passible de sanctions.
Un débat sur la liberté d’expression et la neutralité suisse

L’événement a relancé un débat sensible en Suisse : faut-il autoriser ou non les manifestations liées au conflit israélo-palestinien ?
Les autorités invoquent la sécurité publique et le risque de débordements pour justifier les interdictions.
Mais plusieurs organisations de défense des droits humains dénoncent une restriction excessive de la liberté de manifester dans un pays connu pour sa neutralité et son ouverture démocratique.
Certains estiment qu’il est essentiel de pouvoir exprimer une solidarité envers les populations civiles palestiniennes victimes du conflit, tandis que d’autres craignent la récupération politique et la diffusion de messages haineux.
Entre compassion humanitaire et tensions idéologiques

Le débat ne porte pas seulement sur le droit de manifester, mais aussi sur la nature même des rassemblements pro-palestiniens.
Si la majorité des manifestants disent vouloir dénoncer les souffrances civiles à Gaza — notamment la mort d’enfants et le manque d’aide humanitaire —, certains slogans ou symboles peuvent prêter à controverse.
Des voix politiques suisses, notamment à droite, affirment que certains groupes instrumentalisent la cause palestinienne pour propager des messages hostiles à Israël ou à la communauté juive.
De leur côté, des ONG rappellent que soutenir les civils palestiniens ne signifie pas soutenir le Hamas, mais exiger une solution pacifique et le respect du droit international humanitaire.
Images des affrontements incendie en pleine rue de Berne (RTS)
Le drame humain au cœur du conflit

Sur le terrain, les civils paient un prix terrible.
Les Nations unies et la Croix-Rouge évoquent une crise humanitaire majeure dans la bande de Gaza : manque d’eau, d’électricité, d’hôpitaux et de nourriture.
Des milliers d’enfants et de familles vivent sous les bombardements ou dans des camps précaires.
En Suisse, ces images suscitent colère, tristesse et incompréhension. Beaucoup de manifestants affirment vouloir seulement exprimer leur solidarité avec les victimes innocentes, tout en appelant à un cessez-le-feu immédiat.
Réactions politiques en Suisse

La classe politique suisse reste divisée.
- Les partis de gauche dénoncent la répression policière et appellent à garantir la liberté de manifester pour des causes humanitaires.
- Les partis du centre et de droite, eux, soutiennent la fermeté des autorités, estimant que ces rassemblements risquent d’importer le conflit sur le sol helvétique.
Au niveau fédéral, le Conseil fédéral rappelle la position de neutralité active de la Suisse : soutien au dialogue, respect du droit international, et aide humanitaire aux civils des deux camps.
Pourquoi ces tensions persistent-elles ?

Les manifestations pro-palestiniennes en Europe traduisent une fracture émotionnelle et politique.
Pour beaucoup, soutenir la Palestine signifie défendre un peuple sous occupation.
Pour d’autres, cela risque de banaliser les actes de groupes armés comme le Hamas, considérés comme terroristes par la Suisse et l’Union européenne.
Le cœur du débat reste : comment exprimer la solidarité avec les civils sans cautionner la violence ?
C’est cette zone grise, entre empathie humanitaire et prudence politique, qui rend le sujet explosif dans l’opinion publique suisse.
Une société entre compassion et vigilance

La manifestation de Berne illustre la complexité du sujet : compassion pour les innocents, peur des débordements, et nécessité de préserver la paix civile en Suisse.
La majorité des Suisses souhaitent la fin des violences, mais aussi le maintien de la cohésion nationale et du respect entre communautés.
À l’approche des fêtes de fin d’année, beaucoup appellent à recentrer le débat sur les valeurs humanitaires : secours aux victimes, accueil des réfugiés, et dialogue pour la paix.
Conclusion

Le rassemblement non autorisé de Berne rappelle que le conflit israélo-palestinien ne laisse personne indifférent, même au cœur d’un pays neutre comme la Suisse.
Entre liberté d’expression, sécurité et responsabilité collective, la ligne est fine.
Mais une chose demeure certaine : dans la douleur comme dans le débat, l’humanité doit toujours primer sur la haine.
Page RTS info sur le sujet: https://www.rts.ch/info/regions/berne/2025/article/manifestation-pro-palestine-a-berne-20-blesses-et-degats-en-millions-29026356.html
Pourquoi se mobiliser pour des terroristes ?
Le titre fait bien entendu réagir, mais dans les fait le conflit est du aux terroristes qui ont kidnappé et assassinés des innocents israëliens. Une grande quantité de femme se sont mobilisées pour soutenir la palestine? c’est assez paradoxal car si elle devait vivre avec le Hamas elle serait très loin de leur standard féministe. Il ne s’agit pas de défendre la guerre, Israël semble donner des réponse démesurée à l’attaque du 7 octobre 2023, mais les terroristes se servent de bouclier humain pour se cacher et les morts d’enfants font partie de leur stratégie pour trouver du soutien auprès de l’opinion publique.
Le Hamas, mouvement islamiste fondé en 1987 et au pouvoir dans la bande de Gaza depuis 2007, adopte une position conservatrice en matière de droits des femmes.
Bien que le mouvement affirme soutenir la participation des femmes à la société — notamment dans l’éducation, la santé et certaines fonctions publiques — il impose une vision religieuse stricte inspirée de la charia. Les autorités de Gaza ont restreint la mixité dans les lieux publics, imposé des codes vestimentaires aux femmes (voile obligatoire dans les écoles publiques et administrations) et limité leur liberté de déplacement sans un tuteur masculin.
Les ONG locales et internationales, comme Human Rights Watch, dénoncent des discriminations systémiques : mariages précoces, inégalités dans l’héritage et l’accès à la justice, ainsi qu’une faible représentation politique. Malgré la présence de femmes dans certains organes du Hamas, leur pouvoir décisionnel reste marginal.
Autre cas des droits de la femme bafoué dans les territoires palestiniens : https://www.hrw.org/news/2021/11/02/woman-gaza-fights-travel-ban-imposed-her-father
