Les Suisses changent leur manière de naviguer sur le web. Selon une étude publiée par Comparis, 53% des internautesutilisent aujourd’hui des outils d’intelligence artificielle comme ChatGPT, Gemini ou leurs équivalents — deux fois plus qu’en 2024.
Cette adoption rapide se fait au détriment des usages traditionnels :
- Les moteurs de recherche conservent la première place, mais leur usage est passé de 87,1% en 2020 à 83,2% en 2025.
- La messagerie électronique recule également, de 85,1% à 79%.
- Les sites d’information perdent du terrain, chutant de 66,7% à 54,7%.
« Les consommatrices et consommateurs trouvent de nouvelles façons de rechercher ou de communiquer des informations », souligne Jean-Claude Frick, expert numérique chez Comparis.
Une confiance numérique en déclin
L’essor de l’IA s’accompagne d’une hausse de la méfiance envers le numérique.
Le sentiment de sécurité en ligne a chuté de 5,7 à 5,3 sur 10 depuis 2022.
Les Romands se montrent les plus préoccupés :
- 43,5% estiment que la protection des données est « plutôt bien » encadrée,
- contre 54% en Suisse alémanique,
- et près de 60% au Tessin.
« L’IA s’impose naturellement dans nos vies, mais la conscience du risque recule », conclut Frick.
Une révolution numérique bien engagée
Cette étude met en lumière une transformation profonde des usages numériques. L’IA ne se limite plus à un effet de mode : elle devient un outil quotidien, capable de remplacer la recherche classique ou les messageries dans de nombreux cas.
À ce rythme, l’intelligence artificielle pourrait bien devenir la nouvelle porte d’entrée du web pour la majorité des Suisses d’ici 2026.
« Les consommatrices et consommateurs trouvent de nouvelles façons de rechercher ou de communiquer des informations », souligne Jean-Claude Frick, expert numérique chez Comparis.
« L’IA s’impose naturellement dans nos vies, mais la conscience du risque recule », conclut Frick.