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Nicolas Gomez Davila (XIII)

Publié le 04 septembre 2008 par Winston

Les premiers accords de la symphonie contre-révolutionnaire sont audibles dans la prose de Rousseau.

Dans la société qui s’esquisse, même la collaboration enthousiaste du sodomite et de la lesbienne ne nous sauvera pas de l’ennui.

L’idée qui ne s’impose pas en vingt lignes ne gagnera rien en deux mille pages.

Le christianisme complète le paganisme en ajoutant à la crainte du divin la confiance en Dieu.

Seul a valeur éducative l’exemple inimitable.

Derrière la « volonté de tous », on voit se profiler la « volonté générale ». « Volonté » qui n’est pas volition, en réalité, mais programme. Programme d’un parti.

La bourgeoisie : tout ensemble d’individus mécontents de ce qu’ils sont et contents de ce qu’ils sont.

Les marxistes donnent une définition économique de la bourgeoisie pour occulter leur appartenance à celle-ci.

Ce siècle de pédagogie prolétarienne prêche la dignité du travail, comme un esclave qui calomnierait l’oisiveté intelligente et voluptueuse.

Après avoir discrédité la vertu, ce siècle a réussi a discréditer les vices.

Les perversions sont devenues des parcs d’attractions que fréquentent en famille les foules du dimanche.

La religion n’est pas née d’un besoin urgent d’assurer la solidarité sociale, pas plus que les cathédrales n’ont été construites dans le dessein de favoriser le tourisme.

Plus les problèmes sont graves, plus grand est le nombre d’incapables auxquels la démocratie fait appel pour les résoudre.

L’avenir dont rêvent les progressistes est encore plus repoussant que celui qu’involontairement ils préparent.

La sagesse politique, c’est l’art de fortifier la société et d’affaiblir l’Etat.

Nicolas Gomez Davila, Le réactionnaire authentique - Les horreurs de la démocratie


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