PERTE de POIDS : L’exercice avant les agonistes du GLP-1

Après une perte de poids, pratiquer une activité physique régulière plutôt que de prendre un médicament de perte de poids de type agoniste du GLP-1, réduit la principale cause de crise cardiaque et d’accident vasculaire cérébral (AVC). Il s’agit bien de l’athérosclérose. C’est la conclusion, importante de cet essai randomisé, mené à l’Université de Copenhague et présenté lors de l’Annual Meeting of the European Association for the Study of Diabetes (EASD) qui révèle que le maintien d’une perte de poids importante grâce à l’exercice physique réduit considérablement ce risque, alors que ce n’est pas le cas avec le liraglutide, un agoniste du GLP-1.

L’auteur principal, le Dr Rasmus Sandsdal, de l’Université de Copenhague, au Danemark, rappelle que :

• les maladies cardiovasculaires restent la principale cause de décès dans le monde et sont souvent causées par l’athérosclérose, une maladie chronique caractérisée par une inflammation et des dépôts graisseux qui provoquent une rigidité artérielle. Avec le temps, les plaques d’athérome peuvent se rompre, entraînant de graves complications telles que la crise cardiaque ou l’AVC.
• l’obésité provoque une inflammation chronique de bas grade, susceptible d’entraîner un dysfonctionnement endothélial (incapacité des vaisseaux sanguins à se contracter et à se relâcher correctement, et le développement de l’athérosclérose).
• Enfin, il a déjà été démontré que l’exercice physique et les agonistes du GLP-1 réduisent le risque d’événements cardiovasculaires liés à l’obésité, tels que l’insuffisance cardiaque et les crises cardiaques, mais leur impact sur le développement de l’athérosclérose pendant le maintien de la perte de poids est mal connu.

Le maintien de la perte de poids grâce à une activité physique régulière plutôt qu’avec un médicament de perte de poids de type agoniste du GLP-1, c’est ce qu’il faut retenir de cette étude, avec un avantage particulier, la réduction, avec ce mode de maintien du poids, du risque d’athérosclérose.

L’étude est un essai randomisé contrôlé par placebo mené auprès de 215 participants âgés de 18 à 65 ans, à 63 % de femmes, souffrant d’obésité (IMC de 32 à 43 kg/m²) mais ne souffrant ni de diabète ni d’autres maladies chroniques à l’inclusion. Dans un premier temps, les participants ot été invités à suivre un régime hypocalorique de 800 kcal par jour pendant 8 semaines. Les 195 participants qui avaient perdu au moins 5 % de leur poids corporel ont ensuite été répartis pour suivre, soit :

1. un programme d’exercice physique d’intensité modérée à élevée (150 min/semaine) plus placebo ;
2. un traitement par liraglutide (3,0 mg par jour) ;
3. l’association exercice physique (150 min/semaine) + liraglutide ;
4. prise d’un placebo.

Les taux sanguins des biomarqueurs inflammatoires interleukine-6, d’interféron-γ et des biomarqueurs de la fonction endothéliale ont été mesurés au début du régime hypocalorique, au début de la période de maintien du poids et à 1 an. Les participants ont également subi une échographie de l’artère carotide afin de mesurer l’épaisseur intima-média (plaque). Ces analyses révèlent que :

• à 1 an, le poids des participants pratiquant une activité physique et de ceux sous liraglutide était  maintenu ;
• la pratique d’une activité physique régulière est essentielle pour aider les patients obèses à réduire leur risque cardiovasculaire, après une perte de poids importante ;
• les participants ayant suivi un programme d’exercice (avec ou sans traitement par liraglutide) présentent des taux de biomarqueurs inflammatoires inférieurs ;
• l’exercice physique a également un impact positif sur les biomarqueurs de la fonction endothéliale et un effet de réduction de l’épaisseur de l’artère carotide ;
• aucune différence n’est observée sur les biomarqueurs de la fonction inflammatoire ou endothéliale, ni concernant l’épaisseur de l’artère carotide, entre les participants ayant pris du liraglutide, et ceux n’en ayant pas pris.

En d’autres termes,

« une pratique régulière de l’exercice apporte un effet protecteur contre le développement de l’athérosclérose chez ces patients cherchant à maintenir leur perte de poids.

L’exercice joue ainsi un rôle important dans l’atténuation des facteurs de risque cardiovasculaire, indépendamment du poids ».

Source: Annual Meeting of the European Association for the Study of Diabetes (EASD) 16 Sept, 2025 After weight loss regular exercise rather than GLP-1 weight-loss drug reduces leading cause of heart attack and strokes

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Équipe de rédaction Santélog Nov 8, 2025Admin