Avec plus de 56 millions de détenteurs, le Livret A demeure le placement préféré des Français, mais sa rentabilité s’érode encore. D’après les prévisions économiques, son taux pourrait tomber à 1,5 % dès février 2026, confirmant une tendance baissière continue. Derrière ce recul, les taux directeurs européens et une inflation maîtrisée limitent toute perspective de hausse à court terme.
Un placement populaire qui rapporte de moins en moins
En 2026, le Livret A devrait voir son taux reculer pour la troisième fois consécutive. Après être passé à 2,4 % en février 2025 puis à 1,7 % en août, il atteindrait 1,5 % dès le 1er février. Cette chute marque un nouveau creux pour un produit historiquement considéré comme un pilier de l’épargne sécurisée.
Pour un livret rempli à son plafond de 22 950 €, le rendement annuel tomberait à seulement 344,25 €, soit 29 € par mois. Autrement dit, le Livret A ne compense plus l’inflation, même modérée, qui continue de peser sur les dépenses de logement, d’énergie et d’alimentation. Ce produit se transforme ainsi en simple réserve de liquidité, sans réelle valeur de croissance.
Cette perte d’attractivité pourrait pousser certains épargnants à chercher des placements alternatifs, même si la simplicité et la sécurité du Livret A demeurent des arguments forts pour les ménages les plus prudents.
Pourquoi le taux du Livret A continue de plonger
Le calcul du taux repose sur une formule automatique combinant l’inflation hors tabac et le taux interbancaire €STER. Pour le second semestre 2025, les chiffres sont parlants :
- Inflation moyenne (Insee) : 1,03 % ;
- Taux interbancaire : 1,92 %.
La moyenne donne un taux théorique de 1,5 %, confirmant la baisse. Les décisions récentes de la Banque centrale européenne, présidée par Christine Lagarde, accentuent cette tendance. En juin 2025, la BCE a abaissé ses taux directeurs pour soutenir la croissance, favorisant les emprunteurs, mais au détriment des épargnants.
Cette orientation monétaire, bien qu’efficace contre la récession, pèse lourdement sur les produits à taux fixe comme le Livret A. Sans reprise marquée de l’inflation, aucune remontée du rendement n’est attendue avant 2027.
Ce que cela change pour les épargnants français
La baisse du Livret A a des conséquences concrètes sur le portefeuille des Français. Pour un épargnant moyen :
- 10 000 € rapportent à peine 150 € par an ;
- Un livret au plafond ne génère plus qu’un gain mensuel équivalent à un plein d’essence ;
- Les intérêts ne couvrent plus la hausse du coût de la vie.
Cette érosion du pouvoir d’achat passe souvent inaperçue, car les intérêts sont versés une fois par an. Pourtant, en période d’inflation basse mais persistante, l’épargne perd lentement de sa valeur réelle. Garder une somme importante sur un Livret A revient donc à laisser dormir une partie de son capital.
Malgré cela, le produit reste plébiscité pour sa sécurité, son accessibilité et l’absence de risque de perte, trois critères essentiels en période d’incertitude économique.
Des alternatives au Livret A pour 2026 : entre prudence et rendement
Le Livret d’épargne populaire (LEP) demeure la principale alternative. Son taux de 2,7 % en 2025 offre un léger avantage, mais il dépend de l’inflation et pourrait lui aussi être révisé à la baisse. Seuls les ménages modestes y ont accès, ce qui limite sa portée.
Pour les autres, plusieurs options existent :
- Les fonds en euros des assurances-vie, avec des rendements supérieurs à 3 % en 2024 ;
- Les obligations datées, offrant visibilité et sécurité modérée ;
- Les produits structurés ou SCPI, pour ceux qui acceptent un peu plus de risque.
Diversifier ses placements devient crucial pour maintenir un rendement global acceptable. Le Livret A conserve son rôle d’épargne de précaution, mais il ne doit plus être considéré comme un outil de valorisation du capital.
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