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Salvatore m’a bouleversé !

Publié le 15 novembre 2025 par Jacquesmercier @JacquesMercier

Près de deux heures d’enchantement ! Le double album « Des nèfles et des groseilles » de Salvatore Adamo est un des meilleurs qu’il m’ait été donné d’entendre. Je suis ému, heureux, bouleversé, comme on peut l’être en vibrant dans l’écoute d’une création artistique. D’affilée, j’ai écouté les 25 chansons et toutes m’ont apporté quelque chose d’unique, qui gonfle l’âme, réconcilie avec l’existence. Je vais tenter l’exercice délicat de parcourir avec vous les chansons mais sans trop les déflorer, décortiquer les choses pour ne pas gâcher votre surprise. C’est une espèce de guide. Evidemment, il est souvent question (nous avons le même âge, je sais de quoi il retourne !) du temps, de la jeunesse, des souvenirs, des regrets et avant tout de l’amour. On ne doit pas parler de bilan, car la vie continue, mais d’un regard particulier sur la vie et sa durée.

Il demande à « Ma belle jeunesse » de ralentir son pas avec des mots d’aujourd’hui « J’suis blindé, j’encaisse ».

Il est grave dans « Avant qu’il ne soit trop tard » en abordant l’apocalypse possible et plaidant pour l’avenir de nos enfants.

Une superbe association vocale avec Axelle Red dans « Entre toi et moi » et la si juste description de l’amour dans un couple qui dure.

Dans « Elle sait », la voix de Salvatore est la plus touchante, parce qu’il évoque l’éternel féminin qui sait mieux que nous et qui est « amour et pardon, éternité et instant ». Dans cette chanson tout est miraculeusement en place, c’est peut-être celle que je préfère à la suite de ma première écoute.

Le titre de l’album « Des nèfles et des groseilles » raconte les premiers souvenirs d’enfance, « les premiers billets doux qu’on remet, avec le feu aux joues », « les robes blanches et les sourires en passant ».

L’orchestration est originale dans « Avec vos yeux ». « Cœur cabossé » s’inscrit dans la lignée des « j’avais oublié que les roses sont roses » ou « Petit bonheur », et la possibilité du vrai cœur physique (qui en a fait voir de belles à son auteur) et du cœur amoureux.

Autre point fort « Ces mélodies qui chantent » ! Ces mélodies italiennes (qu’il nous redonne un peu dans cette chanson) ont permis de tenir bon dans l’exil chez nous : « Elle résonnaient sous notre toit ».

« Migrant » raconte délicatement ceux qui doivent traverser la mer.

Un texte magnifique que « Être fou après tout » : « être fou est un cadeau du ciel, embellit la vie ». Les « lalala » des choristes !

« Aimer comme on respire » termine le premier album. Il faut trouver la bonne étoile et la suivre, car elle remplit l’univers et l’espace. Cette phrase : « quand le bonheur t’invite à sa première ! » C’est carrément un « hymne ».

Pour ouvrir le second album, un air de tube, avec les cuivres et des choses essentielles dans le texte : « Vivre avant tout ».

J’aime l’ambiance piano du début de « On vit comme on vit ».

Plus légère est « La clé du bonheur ».

Triste est le passage de l’enfance à l’âge plus sensé : « Qu’ai-je donc fait de mon enfance ? », quand la vie est devenue grise.

Un merci aux chansons simples, qui restent dans la tête, sans se la prendre : « Des chansons qui chantent ».

Forte mélodie pour « La goutte et le fleuve », quand les gouttes s’associent…

Excellente chanson encore, une des plus belles : « Heureusement ». Sa mélodie reste dans l’oreille pour raconter qu’on a tous la possibilité de revoir de petits films en couleurs dans sa mémoire pour se redonner le moral.

Après « Danse pour moi », on découvre une chanson toute simple, quasi à l’ancienne, « Parce que c’est dimanche » et prenons le temps de revenir sur les détails de la vie.

Passer du violoncelle à la trompette, avec j’imagine un peu du Brassens de « L’orage » en tête, le titre dit tout « Qu’a-t-elle donc pu trouver ailleurs ? »

Un début et un pont musical à la Miles Davis dans « Des fois », pour une ballade.

Plus rapide est « C’est quand tu veux », l’amour en attente, incomplet.

Le double album se termine en point d’orgue, avec une chanson qui remonte le temps et redonne quelques moments forts de la vie de l’artiste : « Les Horloges ». « Si les aiguilles des horloges pouvaient tourner à l’envers », la petite enfance, le premier concours à 12 ans, les premiers amis (j’en étais) à croire en lui malgré sa voix d’ado, sa rencontre amoureuse, l’absence pour ses enfants et ce merci pour notre fidélité à nous qui l’aimons !


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