
Mouvement d'épaules de droite à gauche, dodelinements, son langage corporel est celui d'un ado en maltraitance qui fait peine à voir. Je suis gêné de voir son mal être exposé au micro de C+ Pourtant c'est un adulte, pilote professionnel, en situation de crise qui fait face courageusement à ses devoirs de communication face à la presse.
Dès le premier virage du premier tour du premier circuit de la saison on a compris qu'il ne serait pas l'employé du mois ni le produit de l'année mais plutôt la chèvre attachée au piquet dans le garage du lion d'à côté qui n'en fera qu'une bouchée
Dans un premier temps le pilote choyé a fait porter son absence de résultats sur son employeur. "C'est étrange", "il faut qu' [ ils] trouve une solution" jetant le doute sur la compétence et/ou la loyauté de l'usine à son endroit avec un comportement de client insatisfait très éloigné de l'attitude d'un salarié sensé tirer le meilleur de l'outil - la moto la plus désirée du plateau, l'aboutissement de la meilleure technologie qui soit - à sa disposition et les complotistes ont entretenu les théories les plus stupides
Pourtant toutes ses desideratas ont été satisfaites.
En assistance respiratoire il a finit à bout de souffle sa saison en alternance un jour sur la boîte le lendemain dans le bac à sable.
Fort & fragile, humain trop humain, je lui souhaite le meilleur comme on souhaite du courage à ce pote en soins palliatifs que l'on pleure déjà.
Sous réserve qu'il s'essuie les pieds sur le paillason de l'orgueil en entrant dans la pièce où subsiste le stock intact de sa capacité à se remettre en question et s'il n'a pas perdu la clé du coffre fort de l'estime de soi, il a un coup à jouer afin de garder son badge du parking de l'usine
Moisson & regain-Paris-Novembre 2025
