La nuitparfois au port des lumières narratives on aperçoit derrière leurs cages de drôles d'oiseauxlissant leurs plumespour raconter une future histoirequ'ils écriront à l'eau de merdans des ailleursénigmatiques
"Une fois que tu t'es enlevé toutes ces pensées dérisoires qui te hantent,
Une fois que t'as refait la route en sens contraire des aiguilles de la montre,
Quand tu as refait le monde, je veux dire à la dimension de ton monde,
T'as plus besoin de prophète, qui te montre qui tu es tu es toi même,
Quand t'as laissé reposer, ton esprit avec ton corps et qu'ils se moulent,
Dans cette nature éclatée et qui te fout du pollen dans les branches,
Quand le buis est responsable de l'éclatement des sens et qu'il te faut,
Du silence, du silence,
Tu peux venir avec moi, nous escaladerons ensemble cette montagne
Fais gaffe aux pierres du chemin, prends un bâton pour la route ça grimpe bien,
Et si tu es très fatigué nous nous arrêterons un peu, regarderons
En bas les mouches qui vivent, ou qui font semblant de vivre,
Et tu auras de ces joies, sauvages et incontrôlables lorsque tu verras,
Les petites granges d'ardoise sur un plateau minuscule où l'herbe est rase,
Et pour peu que les copains n'aient pas encore sorti les biques tu chercheras
Celle que tu aimes bien et qui bouffe tes cheveux à chaque fois,
Le soleil arrivera bien après l'aube piquante et réchauffera
Les petites perles blanches posées sur les herbes tendres et ton visage
Alors sans dire un mot tu t'allongeras jusqu'au moment où cette fille,
Que tu étais venu voir, s'allongera près de toi aussi,
Tu pourras rester le temps, le temps que tu voudras et même plus,
Justement en ce moment, coïncidence petit copain on fera rien
Et tu nous raconteras tranquillement où tu en es et nous aurons,
Des sourires de vainqueurs, mais sans gloire et sans orgueil...
Une fois ..." Môrice Bénin

"Sur l’encrier une tache de clarté, une lumière douce,
l’ombre de la mémoire passant du veilleur au dormeur.
Quand le jour se lève sur l’encrier condamné au silence,
verrons-nous se dresser des mots non écrits,
des naufragés réclamant le droit de rester les maîtres du clair-obscur ?"Gaspard Hons
"Écrire, dis-tu,
face à la mer.
Et
s’il y a du vent
à la place des mots,
une
main tendue
pour toute syntaxe,
une
quête, un murmure
à la place du style,
c’est
que tu donnes rendez-vous
à l’inconnu du large
qui
bat son rythme profond,
ses lames de fond
de toi."Bernard Perroy

INFOS"Faut-il partir? rester? Si tu peux rester, reste;
Pars, s'il le faut.L'un court et l'autre se tapit.
Pour tromper l'ennemi vigilant et funeste,
Le temps! Il est, hélas! des coureurs sans répit,"
Charles Baudelaire- extrait de: "Le voyage"
