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L’Indochine française…fini le bon vieux temps !

Publié le 08 septembre 2008 par Milia


L’Indochine française…fini le bon vieux temps !

La Nation exprime sa reconnaissance aux femmes et aux hommes qui ont participé à l'œuvre accomplie par la France dans les anciens départements français d'Algérie, au Maroc, en Tunisie et en Indochine ainsi que dans les territoires placés antérieurement sous la souveraineté française. [...] LOI n° 2005-158 du 23 février 2005 portant reconnaissance de la Nation et contribution nationale en faveur des Français rapatriés
Les programmes scolaires reconnaissent en particulier le rôle positif de la présence française outre-mer, notamment en Afrique du Nord, et accordent à l'histoire et aux sacrifices des combattants de l'armée française issus de ces territoires la place éminente à laquelle ils ont droit. [...]


L’Indochine française…fini le bon vieux temps !

L'enthousiasme des Annamites pour l'instruction moderne effraie l'Administration du Protectorat. C'est pourquoi elle ferme les écoles communales, elle les transforme en écuries pour messieurs les officiers, elle chasse les élèves et coffre les maîtres.
Une institutrice indigène fut arrêtée, amenée, tête nue au chef-lieu, sous le soleil brûlant, la cangue au cou.
Un adjudant chef d'artillerie mettait le feu à une maison, sous prétexte que la propriétaire ne voulait pas le recevoir à minuit.
Un lieutenant, polygame, jetait à terre une jeune femme annamite et l'assommait à coups de rotin, parce qu'elle ne voulait pas être sa concubine.
Un autre officier avait violé une fillette dans des conditions odieuses de sadisme. Traduit devant la Cour Criminelle, il fut acquitté, parce que la victime était une Annamite.
Dans tous les discours, dans tous les rapports, dans tous les endroits où ils ont l'occasion d'ouvrir la bouche et où il y a des badauds pour les entendre, nos hommes d'Etat ne cessent d'affirmer que seule l'Allemagne barbare est impérialiste et militariste, tandis que la France, cette France pacifique, humanitaire, républicaine et démocratique, cette France représentée par eux, n'est pas impérialiste, ni militariste. Oh ! Pas du tout ! Si ces mêmes hommes d'Etat envoient des soldats - enfants d'ouvriers et ouvriers eux-mêmes - massacrer les ouvriers d'autres pays, c'est simplement pour apprendre à ceux-ci à bien vivre. [Fin du chapitre XI]
Nous aurions pu multiplier ces tristes exemples à l'infini, mais les faits déjà cités suffisent, espérons-nous, à édifier nos sœurs de la Métropole sur la misère et l'oppression dont souffre la malheureuse femme annamite. Voyons maintenant si la femme indigène d'autres colonies - également sous la protection de la mère patrie - est mieux respectée.
A Fedi M'Zala (Algérie), un indigène a été condamné à un an d'emprisonnement pour vol. Le condamné s'est évadé. On envoya un détachement commandé par un lieutenant pour cerner le douar.
Après des recherches minutieuses, on ne trouva pas l'évadé. Alors, on fit rassembler 35 femmes appartenant à sa famille et à ses alliés. Parmi elles se trouvaient des fillettes de 12 ans, des grand-mères de 70 ans, des femmes enceintes et des femmes allaitant encore leurs enfants.
Sous l'œil bienveillant du lieutenant et de l'administrateur survenu, chaque troupier s'empara d'une femme. Les notables, les chefs de confrérie furent forcés d'assister à ce spectacle. C'était pour les impressionner, dit-on.
Après quoi, on démolit les maisons, on enleva le cheptel, on fourra les femmes violées dans un local où elles étaient surveillées par leurs bourreaux mêmes et où les mêmes actes sadiques se renouvelaient pendant plus d'un mois.
On disait : " La colonisation, c'est un vol. " Nous ajoutons : un viol et un assassinat.
[...]
Des faits aussi odieux ne sont malheureusement pas rares dans ce que la bonne presse appelle la " France d'outremer ".
[...]
C'est une douloureuse ironie que la civilisation - symbolisée en ses différentes formes, liberté, justice, etc..., par la douce image de la femme et agencée par une catégorie d'hommes qui se piquent de galanterie - fasse subir à son emblème vivant les traitements les plus ignobles et l'atteigne honteusement dans ses mœurs, dans sa pudeur et dans sa vie. [...]


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