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Train Dreams sur Netflix : beauté et émotion

Publié le 28 novembre 2025 par We Are Girlz @we_are_girlz

Train Dreams, disponible sur Netflix depuis le 21 novembre 2025, est sans doute l’un des films les plus bouleversants et visuellement magnifiques de l’année. Adapté de la nouvelle de Denis Johnson et réalisé par Clint Bentley, ce drame introspectif porté par un Joel Edgerton magistral transforme une vie ordinaire en une expérience émotionnelle d’une rare intensité.

Entre poésie visuelle, récit intime, réflexion sur le temps qui passe et la société qui accélère, Train Dreams s’impose comme un véritable bijou du catalogue Netflix.

Train Dreams. (L-R) Joel Edgerton as Robert Grainier and William H. Macy as Arn Peeples in Train Dreams. Cr. BBP Train Dreams. LLC. © 2025.

Un récit simple, mais une émotion immense

Train Dreams suit Robert Grainier, ouvrier du rail et bûcheron dans l’Amérique du début du 20e siècle. Un homme discret, peu bavard, dont la vie semble minuscule face aux forêts qu’il coupe, aux ponts qu’il construit, et au pays qui se transforme sous ses yeux.

Clint Bentley filme ce “petit” destin avec une grâce telle que chaque instant devient universel : la solitude qui enveloppe Robert comme une seconde peau, la joie pure lorsqu’il construit sa maison avec Gladys, la douleur qui le saisit quand un destin injuste le rattrape, et l’émerveillement profond qu’il éprouve face à la nature.

Sur le papier, on pourrait se dire “CHIANT” mais pas du tout, et les gens qui voudraient le comparer à du Terrence Malick ont tort, c’est bien mieux !

C’est un film qui se ressent autant qu’il se regarde : une plongée dans l’intimité d’un homme qui observe, encaisse, continue d’avancer.

TRAIN DREAMS – (L-R) Felicity Jones as Gladys and Joel Edgerton as Robert Grainier. Cr: Netflix © 2025

Une mise en scène d’une beauté sidérante

Train Dreams est un choc esthétique. Clint Bentley filme les paysages américains comme des tableaux vivants, où chaque rayon de soleil, chaque grain de poussière raconte quelque chose.

La photographie signée Adolpho Veloso est d’une beauté renversante, passant des crépuscules flamboyants qui embrasent l’horizon aux forêts immenses où la lumière filtre comme une lueur divine. Ses nuits prennent une dimension presque irréelle sous l’éclat de projecteurs qui transforment le paysage en vision hypnotique.

La caméra prend son temps, respire, laisse la nature raconter ce que les mots ne pourraient pas formuler. C’est un film à voir sur un bel écran, tant la beauté visuelle fait partie intégrante de l’expérience.

Train Dreams. (Featured) William H. Macy as Arn Peeples and Joel Edgerton as Robert Grainier in Train Dreams. Cr. BBP Train Dreams. LLC. © 2025.

Joel Edgerton, au sommet de son art

Difficile d’imaginer un acteur plus juste pour incarner Robert Grainier. Avec très peu de dialogues, Joel Edgerton compose un personnage intérieur, bouleversant, fait de retenue, de silences et de nuances.

Il arrive à tout nous faire ressentir et parfois sans un mot : l’amour discret, le regret qui le ronge en silence, la fascination mêlée d’inquiétude devant un monde qui se modernise trop vite, la peur profonde de perdre ce qui compte vraiment, et cette recherche obstinée d’un sens, même minuscule, dans une existence bousculée par le changement.

Chaque regard, chaque sourire, chaque silence raconte une page de sa vie. C’est, sans exagération, l’une des performances les plus fortes de sa carrière.

Et le casting autour est excellent aussi, je pense surtout à Felicity Jones, Kerry Condon, William H. Macy…même si ce ne sont que quelques scènes.

Train Dreams. Joel Edgerton as Robert Grainier in Train Dreams. Cr. BBP Train Dreams. LLC. © 2025.

Un film qui parle de nous, de nos souvenirs, et de ce qui reste

Train Dreams m’a touché parce qu’il parle de l’essentiel : nos regrets qui persistent, les petites joies qui illuminent une journée, ces moments de grâce qui suspendent le temps, cette sensation parfois que la vie glisse entre nos doigts, mais aussi les traces que l’on laisse derrière nous, même lorsqu’elles semblent infimes.

Chaque image devient une mémoire. Chaque silence devient un écho. Chaque paysage ressemble à un souvenir qui ne nous appartient pas… mais que l’on ressent profondément.

Le film se termine dans une lumière presque magique, comme un adieu doux-amer, une dernière caresse. On en ressort avec le cœur serré, blessé mais soigné, et avec la sensation d’avoir traversé quelque chose de vrai, de beau, d’immense.

À voir absolument.

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