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Les livres voyageurs – 16

Publié le 02 décembre 2025 par Oth67

Rien ne t’efface

livres voyageurs

Un troisième Michel Bussi découvert dans une boîte à livres, à Molsheim. Je n’ai pas hésité à le prendre malgré la hauteur démesurée de ma pile à lire. Après les très appréciés « Un avion sans elle » et « Au soleil redouté », je vais découvrir « Rien ne t’efface ». Un titre qui fait référence à la chanson Pas toi de Jean-Jacques Goldman.

Esteban a 10 ans, il est sur la plage de Saint-Jean-de-Luz, avec sa maman Maddi. Elle retourne à leur appartement 5 mn avant lui sachant qu’Esteban doit passer à la boulangerie acheter une baguette avant de rentrer. Un petit rituel mère et fils. Sauf qu’il ne rentrera jamais.

10 ans plus tard, Maddi se retrouve sur cette même plage et croise un enfant, Tom, qui ressemble comme deux gouttes d’eau à Esteban. Pour elle, c’est la réincarnation de son fils. Elle va découvrir qu’il habite avec sa mère en Auvergne et, comme elle est médecin, va réussir à ouvrir un cabinet dans le même village, Murol.

Maddi va mener discrètement son enquête et se rapprocher de Tom et de sa maman, Amandine. Des indices troublants vont apparaître, Tom connaît Txoria txori, un célèbre poème basque et il sait dire « maman je t’aime » en basque, « maite zetut ama », il a la même tâche de naissance qu’Esteban et il a également peur des abeilles. Maddi croit de plus en plus en la réincarnation d’Esteban dans le corps de Tom.

Difficile d’en dire plus sans dévoiler les nombreuses ficelles que va utiliser Michel Bussi pour vous surprendre au fur et à mesure que vous tournez les pages. Il suffit d’imaginer que vous faites un puzzle, il ne vous reste plus qu’une pièce à mettre, vous vous réjouissez, et cette pièce ne rentre pas dans le puzzle !

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Et si c’était vrai…

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Premier roman de Marc Levy, j’avais l’impression d’avoir vu l’adaptation cinématographique, il y a bien longtemps car je me souvenais de certaines choses.

Arthur découvre une jeune femme, Lauren, dans son appartement, qui chante dans son placard ! Comment est-elle arrivée là ? Surtout qu’elle prétend que personne ne peut la voir et qu’Arthur est le premier. Elle lui raconte qu’elle a eu un accident de voiture, qu’elle est dans le coma, que personne ne la voit, ne l’entend, qu’elle ne peut rien toucher et qu’elle a choisi de venir chez Arthur car c’était son ancien appartement.

Arthur est perplexe devant « ce fantôme », se renseigne et, il ne sait pas pourquoi, va essayer d’aider Lauren à comprendre ce qui se passe. Il commence à s’attacher à Lauren. Malheureusement, elle apprend que sa mère a décidé d’arrêter son assistance à la vie et de la laisser partir. Arthur, aidé d’un de ses amis, va enlever le corps de Lauren pour le cacher, la soigner et surtout pour être toujours avec « son fantôme ». La police va partir à leur recherche. Un jour, Lauren se sent partir, elle devient moins visible pour Arthur, son vrai corps commence à s’arrêter de vivre…

Un jour, Lauren avait demandé ce qu’Arthur ferait si chaque jour, il recevait 86 400 $. C’était une métaphore pour lui dire que chaque matin, au réveil, nous sommes crédités de 86 400 secondes de vie pour la journée, et lorsque nous nous endormons le soir il n’y a pas de report à nouveau, ce qui n’a pas été vécu dans la journée est perdu, hier vient de passer.

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Sel

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Chouette, encore un roman de Jussi Adler-Olsen ! C’est avec plaisir que nous retrouvons Carl Mørck et son équipe du département V. Sel est un drôle de titre, vous ne trouvez pas ?

1988, Maja Peterson et son fils Max s’approchent du garage où elle doit récupérer sa voiture. Soudainement, une explosion éclate. Maja n’entend plus et ne voit plus rien, quand le calme revient, elle cherche désespérément son fils. Elle aperçoit la poussette mais il est trop tard… 2020, Maja Peterson est retrouvée pendue chez elle.

Le département V va s’emparer de l’affaire car l’un des enquêteurs était présent le jour de l’explosion. Après réouverture du dossier, un détail intrigue les policiers, la présence d’un petit tas de sel sur les lieux de l’accident. Carl Mørck et son équipe vont faire le lien avec d’autres enquêtes où du sel a été retrouvé. Bizarrement, les victimes n’étaient pas de « bonnes personnes ».

Une remarque d’Assad m’a beaucoup plu : « Personnellement, j’ai une opinion assez mitigée envers ce tueur qu’envers le chameau qui avec ses pets a empesté et épaissi l’air sous moi toute la journée, mais qui l’a quand même bercé à travers le désert dans des conditions extraordinaires. »

Comment ce simple composé chimique, NaCl ou chlorure de sodium pouvait-il se retrouver sur plusieurs scènes de crime ? Il faut dire que depuis la nuit des temps, le sel avait influencé politiquement, religieusement, économiquement et culturellement les continents.

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Le pull-over rouge

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Livre trouvé par Sév à Dachstein. Je ne pense pas que je l’aurai pris. Cependant, je l’ai quand même lu. Pourquoi l’ai-je lu ? Sans doute parce que nous sommes actuellement en train de regarder la série « The Good Wife », avec Julianna Margulies, et qu’il est question d’avocats, de jugements et de procès. Le livre est séparé en quatre parties : le crime, l’instruction, le procès et l’exécution.

Christian Ranucci a été guillotiné le 28 juillet 1976, il a été le dernier condamné à mort en France. Est-il coupable ou non du meurtre de la petite Marie-Dolorès Rambla ? L’auteur, Gilles Perrault, nous raconte les faits de son point de vue. Cela est assez perturbant car il y des éléments qui font penser qu’il est innocent et d’autres qu’il est coupable.

Il y a une confusion sur le véhicule qui a eu un accident, certains pensent avoir vu une Simca 1100, d’autres un coupé Peugeot 304. Parfois la petite fille a été aperçue et parfois le conducteur était seul. Le véhicule a pris la fuite et s’est arrêté. Des témoins ont vu un homme sortir avec un gros sac de la voiture et plus tard ont dit qu’il était sorti avec une fillette.

L’attitude et le comportement de Christian Ranucci perturbent également. Il a avoué puis est revenu sur ses aveux. Il savait des choses mais était confus sur d’autres. Le livre parle de pression policière pour lui faire dire que…

Il y a également l’histoire de ce fameux pull-over retrouvé dans la champignonnière, pas très loin de l’endroit où a été enterré le corps de la victime. Des témoins ont vu un homme portant un pull-over rouge essayant de kidnapper d’autres enfants. Christian Ranucci ne possédait pas ce pull et les témoins ne l’ont pas identifié. Est-ce qu’il y avait un lien avec l’affaire ? Est-ce que c’était une autre affaire ?

Il y a également la vox populi qui devant le meurtre d’un enfant veut un coupable, parfois un coupable qui doit payer pour les autres qui n’ont pas été condamnés à mort ou qui ont été graciés. 

À la fin de ma lecture, j’avoue ne pas être capable de prendre une position tranchée dans cette affaire.

Pour finir, une petite pointe d’humour noir relevée dans le livre : Il vaut mieux assassiner en hiver qu’en été car les basses températures font un cadavre plus présentable.

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Vous connaissez ces auteurs ?

Vous avez lu ces livres ?

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