Le 30 janvier 2025, la présidente de la Banque centrale européenne, Christine Lagarde, a été catégorique en conférence de presse : le Bitcoin ne fera pas partie des réserves des banques centrales de la zone euro. Elle a rappelé que les actifs de réserve doivent être « liquides, sûrs et sécurisés », trois critères que, selon la BCE, le BTC ne remplit pas en raison de sa forte volatilité, de ses risques de manipulation et de son utilisation possible dans le blanchiment d’argent.
Cette position tranche avec la stratégie de certains États qui misent sur le Bitcoin comme actif stratégique, à l’image des États-Unis qui ont lancé en 2025 une réserve stratégique de BTC, ou de pays comme El Salvador qui conservent des bitcoins au bilan de l’État. La déclaration de Lagarde illustre ainsi une fracture grandissante entre l’écosystème crypto, qui voit le Bitcoin comme une « réserve de valeur », et les grandes banques centrales qui continuent de le considérer comme un actif spéculatif, trop risqué pour figurer dans leurs bilans officiels.
