Hier soir, la salle du Pantographe (50 places) était pleine. Des spectateurs ont assisté à la représentation du Dîner de cons assis sur des strapontins côté cour ou derrière le bar situé au fond de la salle.
Le succès de la pièce est telle que des représentations supplémentaires à celles prévues initialement ont été agendées. Il n'était donc pas surprenant qu'en ce lendemain de la première, il y ait foule.
Il faut dire que la pièce de Francis Veber, créée au Théâtre des Variétés, à Paris, en 1993 et adaptée au cinéma en 1998, est drôle, et que, dans une époque sinistre, cela fait du bien, au corps et à l'esprit.
Cette pièce est drôle et, en même temps1, comme souvent dans les comédies, sous les rires, le propos est sérieux: car rire aux dépens des autres se retourne parfois, justement, contre ceux qui s'y adonnent.
Pierre Brochant (Steve Riccard) est éditeur. Il organise avec ses amis des dîners de cons: chacun invite un con remarquable. Le but est d'obtenir la palme pour son con, qui ignore ce pourquoi il est convié...
Ce soir-là il a invité François Pignon (Olivier Lambelet), qui travaille au Ministère des Finances et qui a pour hobby de construire des ouvrages de génie civil, tels que des ponts, à l'aide d'allumettes.
Le problème est que, ce soir-là, il s'est fait un tour de reins dans sa douche en se penchant par terre pour attraper son savon, ce qui compromet le dîner de cons, sauf que le sien a rendez-vous chez lui.
Christine Brochant (Viviane Bonelli) en a assez de ces dîners et a prévu de sortir de son côté ce soir-là. Elle était la femme de son ami Juste Leblanc (Darius Kehtari), qu'elle avait quitté pour lui.
Alors que Pignon est arrivé, le professeur Sorbier (Yan Juillerat) arrive à son tour pour soigner Pierre qui a du mal à se déplacer. Il lui prescrit un antalgique puissant et l'intime de renoncer à son dîner.
Pierre, que la douleur rend méchant, demande alors de l'aide à Pignon sans imaginer dans quoi il s'engage. Car Pignon se révèle certes moins bête qu'il n'en a l'air, mais être spontanément gaffeur.
Ne manquent plus que deux personnages pour compléter le tableau de la distribution:
- Marlène Sasseur (Carole Epiney), dont le patronyme sèmera la confusion et qui est la maîtresse envahissante et nymphomane de Pierre.
- Lucien Cheval (Antony Mettler 2), qui est un collègue de Pignon et un contrôleur fiscal redoutable et redouté, ce qui aura des conséquences.
Nombre de comiques théâtraux sont convoqués pour faire rire les spectateurs: situation, gestes, mots, caractère, burlesque, si bien que, malgré le désastre qui en résulte pour Pierre, cela fonctionne.
Et celui qui se retrouve le con de l'histoire n'est peut-être finalement pas celui que l'on croyait...
Francis Richard
1 - L'expression a été galvaudée par qui vous savez.
2 - Également metteur en scène de la pièce.
Renseignements pratiques:
- Lieu: Le Pantographe, Avenue Reller 7, 1800 Vevey
- Contact: [email protected] // +41 (0)21 921 75 71
- Représentations: du 9 décembre 2025 au 4 janvier 2026; Mardi, Jeudi et samedi: 19h / Lundi, Mercredi et Vendredi: 20h / Dimanche: 17h30; 31 décembre: Représentation standard à 17h, suivie d’une soirée spéciale à 21h, tarif unique: CHF 80.-
- Tarifs: Plein tarif CHF 42.- / AVS CHF 37.- / ETU CHF 22.- / ENF CHF 15.-
