Plus de cinquante ans après la division de l’île en 1974, une nouvelle dynamique tente de relancer le dossier chypriote. Sous l’impulsion d’une envoyée spéciale de l’ONU chargée de sonder discrètement les deux camps, Nicosie et les autorités de Chypre du Nord ont repris des échanges exploratoires sur une possible reprise des négociations officielles. L’objectif reste le même une île réunifiée sous un cadre commun, tout en préservant les droits politiques des deux communautés.
En coulisses, plusieurs leviers poussent à avancer la pression de l’Union européenne, dont Chypre est membre, les enjeux gaziers en Méditerranée orientale et la volonté d’éviter une escalade entre Grèce et Turquie. Rien n’est acquis les lignes rouges restent très éloignées et la reconnaissance de Chypre du Nord ne fait consensus nulle part, en dehors d’Ankara. Mais pour la première fois depuis longtemps, les diplomates parlent d’une « fenêtre d’opportunité » si les deux camps acceptent des gestes concrets de confiance dans les prochains mois.
