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CANCER du SEIN : L’exposition à un environnement toxique a sa part de responsabilité

Publié le 12 décembre 2025 par Santelog @santelog
L'étude met en lumière l’impact de l’exposition à des environnements contaminés par des déchets toxiques et dangereux sur le risque de cancer du sein agressif (Visuel Adobe Stock 1031587846)

Ces nouvelles recherches, menées par des oncologues et des biologistes du Sylvester Comprehensive Cancer Center de la Miller School of Medicine de l’Université de Miami mettent en lumière l’impact de l’exposition à des environnements contaminés par des déchets toxiques et dangereux sur le risque de cancer du sein agressif. Ces conclusions, documentées dans 2 revues, Cancer Epidemiology Biomarkers et Breast Cancer : Targets and strategies, mettent l’accent sur l’incidence élevée du sous-type triple négatif, difficile à traiter.

Le constat rappelé par les chercheurs est l’incidence croissante de certaines formes particulièrement agressives de cancer du sein, résistantes aux traitements. Cette augmentation souligne la nécessité d’examiner les facteurs environnementaux pouvant contribuer à ces tendances.

Ces recherches se concentrent sur les liens entre le cancer du sein et la résidence à proximité de sites contaminés par des déchets dangereux et identifiés par l’Agence américaine de protection de l’environnement (EPA) comme nécessitant un nettoyage en raison de leur risque pour la santé humaine. Ces sites ont reçu la dénomination de « Superfund ». L’un des auteurs principaux, Erin Kobetz, épidémiologiste, chercheur sur le cancer, relate que « des membres de la communauté ont exprimé des inquiétudes sur l’impact du lieu de résidence sur l’incidence élevée de ces cancers ».

« La grande majorité des personnes qui ont exprimé cette inquiétude vivent dans un quartier relativement proche d’un site contaminé. De plus en plus de preuves démontrent que vivre dans un quartier proche de ces sites est associé à de très mauvais résultats en matière de santé ».

L’étude menée par une équipe multidisciplinaire composée de médecins, de chercheurs en sciences fondamentales et d’épidémiologistes analyse les données SCAN360, des données très détaillées sur les caractéristiques des quartiers et les risques de cancer- dans le sud de la Floride.

  • Une première analyse menée sur plus de 21.000 cas de cancer du sein diagnostiqués entre 2015 et 2019, constate que vivre à proximité d’un site de déchets, est associé à une augmentation de 30 % de cancer du sein métastasé ;
  • vivre à proximité d’un site contaminé est également associé à un risque accru de développer un sous-type agressif de cancer du sein, triple négatif ;
  • un polluant spécifique, les particules fines de taille 2,5 (PM2,5), participe à ce risque accru de cancer du sein triple négatif ;

« Ces études mettent l’accent sur le rôle de l’environnement dans les résultats de santé. Nous devons mieux comprendre comment les conditions environnementales peuvent influencer la variabilité des résultats du cancer », concluent les auteurs.

Une empreinte chimique chez les patientes :  l’analyse d’échantillons de cancer du sein de 80 patientes, via de simples tests génétiques, épigénétiques et de l’expression de l’ARN révèle que :

  • les participantes issues de quartiers disposant de moins de ressources en matière de promotion et de soins de santé sont plus susceptibles de présenter ces biomarqueurs et de développer des formes plus agressives de cancer du sein ;
  • l’indice de privation est ainsi fortement associé à des cancers du sein plus agressifs.  

Sources:

Équipe de rédaction Santélog Déc 12, 2025Admin

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