La COP30 prévue au Brésil s’annonce comme le grand procès des énergies fossiles. Réunis au cœur de l’Amazonie, les pays vont devoir dire clairement s’ils veulent vraiment sortir du pétrole, du gaz et du charbon, ou simplement ralentir un peu leur utilisation. D’un côté, les États les plus vulnérables au dérèglement climatique réclament une date de sortie nette des fossiles, avec un calendrier précis et des engagements fermes. De l’autre, les grands exportateurs de pétrole et de gaz freinent, invoquant la sécurité énergétique, les emplois et le temps nécessaire à la transition.
Le Brésil, qui veut se présenter comme leader du Sud global et défenseur de la forêt amazonienne, promet de faire de la COP30 le moment où le monde passera enfin des promesses aux actes. Au menu des négociations aussi le financement de cette sortie des fossiles pour les pays pauvres, la place des renouvelables et le sort du pétrole offshore encore convoité. Si un accord clair sur la fin des énergies fossiles est trouvé, la COP30 pourrait devenir un tournant historique. Si tout se termine en compromis flou, elle risque au contraire de symboliser l’incapacité du monde à sortir du tout-pétrole.
