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Renault, renouvelables : espoirs d’abandon de directives

Publié le 13 décembre 2025 par H16

Un article de Henry Bonner

Le titre Renault chute au cours de l’année en raison du ralentissement des ventes, en particulier dans les camions utilitaires.

Les quotas de l’UE poussent en effet à la réduction des achats de voitures thermiques par les entreprises, ainsi qu’à en baisser la production chez les constructeurs. Renault, comme d’autres dans le secteur, perd ainsi des ventes et des bénéfices.

Sur la première moitié de l’année, Renault fait 47 millions d’euros de flux libre de trésorerie, au lieu de 645 millions d’euros selon les attentes des analystes avant la publication d’une alerte sur le bénéfice. Les gérants prévoient un excédent de trésorerie pour l’année entre 1 et 1,5 milliard, au lieu de plus de 2 milliards.

Comme explication aux déceptions sur les résultats, dans son rapport de la mi-2025, Renault met en avant la baisse de 29 % des ventes dans les utilitaires.

En revanche, une note en début de mois d’un analyste de la Bank of America entraîne un rebond pour le cours de Renault : la banque mise sur un assouplissement de la part de l’UE des directives contre les émissions de carbone.

Espoirs de report des quotas et amendes

La Bank of America voit ainsi du potentiel dans les constructeurs, en particulier Renault, en cas de report des quotas et amendes en faveur de l’électrique.

L’analyste de la banque, Horst Schneider, repris par Les Echos, écrit :

« La diminution du nombre de règles, en particulier celles relatives aux émissions de CO₂, donnera à l’industrie une flexibilité dont elle a grandement besoin. Les Etats-Unis sont déjà à la pointe de cette tendance et pourraient même supprimer complètement les réglementations sur le CO₂. L’Europe n’ira pas aussi loin, mais devrait reporter l’interdiction des véhicules à moteur à combustion interne au-delà de 2040, ce qui pourrait être annoncé dès le 10 décembre 2025 ou peu après. »

La pression pour le report ou l’élimination de ces directives vient des constructeurs. Malgré un soutien du secteur pour le programme jusqu’en 2023 environ, les revers sur les résultats et la menace de la concurrence poussent un changement dans l’opinion.

Le Point rapporte ainsi :

“Lors de la convention de la Plateforme automobile (PFA) début novembre, Luc Chatel a évoqué un marché français atrophié de 28 % en cinq ans, 40 000 emplois perdus et 75 000 postes menacés d’ici 2035. « Les règles de Bruxelles sont mauvaises, mauvaises, mauvaises », se plaint Antonio Filosa, directeur général de Stellantis.”

Au niveau du continent, l’Association des constructeurs européens demande à la fois une élimination de taxes et amendes sur le secteur et une hausse des incitations à l’achat pour l’électrique, en particulier pour les utilitaires.

Le graphique ci-dessous d’un rapport du mois d’octobre par l’association met en avant la stagnation des immatriculations dans les utilitaires, depuis les confinements.

À cause de la pression sur la demande, les constructeurs coupent la production dans le segment en 2024 par rapport à 2023.

Par ailleurs, une étude de Transport & Mobility Leuven d’octobre, en coopération avec l’Association des constructeurs, met en avant les coûts de l’électricité comme désavantage pour le secteur par rapport à l’étranger :

“Les prix à l’industrie pour l’accès à l’électricité atteignent environ le double des prix en Chine, et 2,5 fois les prix aux États-Unis. Ce désavantage persistant sur les prix de l’électricité génère une pression importante sur la rentabilité des investissements dans la construction de voitures en Europe.”

Le tableau ci-dessous montre l’évolution de l’écart des coûts d’électricité sur les deux derniers trimestres.

Le retrait des restrictions contre la production des voitures thermiques signifie une amélioration pour les volumes de ventes, et les bénéfices des constructeurs.

À part la remise en cause du tout-électrique, le secteur des renouvelables prend aussi peur en raison de propositions pour une baisse des subventions.

Renouvelables : des milliards de subventions à perte

En raison des pressions sur le budget et les avis de spécialistes dans les énergies, le gouvernement évoque une réduction des objectifs dans les renouvelables.

20 Minutes mentionne ainsi :

“[Les] mécanismes de soutien [aux renouvelables] représentent « aujourd’hui un engagement financier majeur pour la puissance publique », estimé à 8,2 milliards d’euros dans le projet de loi de finances 2026, souligne Matignon, qui juge leur évolution « indispensable ». « Après plusieurs années de montée en charge […] il y a une volonté de remettre les choses à plat », indique une source à Matignon.”

Les renouvelables génèrent du courant au gré de la météo, sans rapport avec la consommation.

Ils entraînent des périodes d’excès de courant, avec des risques pour le réseau. Entre coûts pour l’adaptation du réseau et la modulation du courant par de centrales d’appoint, les renouvelables augmentent le coût du courant pour les consommateurs.

Un rapport du Sénat montre la nécessité d’une remise en cause des objectifs dans les renouvelables.

Le rapport met en avant les réussites du nucléaire pour la réduction de la dépendance aux importations. Le graphique ci-dessous montre la hausse du taux d’indépendance énergétique (bleu pointillé), grâce à la montée en puissance de la production d’énergie (gris), avec l’installation du nucléaire dans les années 80. Le graphique montre aussi le manque de demande pour des hausses de production, en raison de la baisse de la consommation (rouge).

Comme vous pouvez le voir ci-dessous, la baisse de la consommation depuis 20 ans touche à la fois l’industrie, les logements, et les entreprises hors industrie (i.e. le tertiaire).

Le graphique ci-dessous montre les capacités de production d’électricité. Malgré la baisse de la consommation d’énergie depuis environ 20 ans, les capacités de production, via le solaire (jaune) et l’éolien (vert), grimpent en flèche.

L’excès de capacités et les aléas des renouvelables mènent à une explosion de la fréquence des mises à l’arrêt. La compensation des opérateurs de parcs de renouvelables, lors des chutes de prix ou le débranchement des parcs, font partie des 8,2 milliards d’euros d’aides au secteur en 2025.

Le rapport met en garde sur l’usure du réseau en raison des variations de production.

Les auteurs expliquent :

“[L’augmentation] des flux locaux peut conduire à une surcharge de certains composants du réseau : transformateurs, lignes du réseau électrique de moyenne tension, dites HTA, ou postes de distribution, dont le dimensionnement initial n’intégrait pas nécessairement des injections soutenues en sens inverse du flux historique. De telles situations peuvent provoquer un échauffement accru des équipements, accélérer leur vieillissement et, dans les cas extrêmes, conduire à des déclenchements automatiques destinés à préserver l’intégrité des infrastructures.”

Ils citent l’ancien Haut-commissaire à l’énergie atomique, Yves Bréchet, sur l’effet des variations sur les matériaux et équipements du réseau :

« [Ce] serait la première fois, dans tous les secteurs industriels que je connais, que le remplacement d’une sollicitation constante par une sollicitation alternée ne conduirait pas à une dégradation des matériaux. »

Les installateurs de parcs de renouvelables touchent ainsi des milliards par an de subventions.

En plus des 8,6 milliards d’euros pour le budget du gouvernement, les renouvelables entraînent une hausse des coûts pour les factures de courant !

La remise en cause des directives crée des espoirs d’un retour des bénéfices pour des entreprises comme Renault.

De même, un abandon d’objectifs dans les renouvelables permet des améliorations dans la stabilité et les coûts du courant.

Par contre, les bénéficiaires des programmes font opposition à l’évolution des régulations et taxes contre les voitures à moteurs.

En effet, les programmes créent des profiteurs, comme Volvo, en raison de spécialisation dans le tout-électrique, ou encore des usines de batteries comme Verkor et AESC. Par exemple, Verkor ouvre par exemple une Gigafactory de batteries près de Dunkerque. Le financement de 3 milliards d’euros pour la construction viennent pour l’essentiel du gouvernement ou de l’UE sous forme de subventions et prêts.

Aussi, les installateurs de bornes de recharge veulent des hausses de demande et poussent les dirigeants vers plus de sévérité contre les thermiques. De même, les gérants des parcs de renouvelables veulent des subventions et compensations malgré les mises à l’arrêt et le manque de demande. Ainsi, l’essor des voitures électriques et des renouvelables dépend de la distribution de subventions, et de la pression de quotas.

En conséquence, les bénéficiaires des programmes font opposition à l’abandon des objectifs et poussent vers encore plus de restrictions et dépenses aux dépens de tous.

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