À trois semaines seulement de l’entrée de la Bulgarie dans la zone euro, le Premier ministre bulgare a annoncé sa démission au lendemain d’une nouvelle manifestation géante à Sofia. Des dizaines de milliers de personnes se sont rassemblées sur la place de l’Indépendance pour dénoncer la corruption endémique au sein de l’appareil d’État et la gestion du budget 2026, dans un pays considéré comme le plus pauvre de l’Union européenne. Face à une colère populaire qui ne faiblit plus depuis des semaines, le chef du gouvernement a choisi de jeter l’éponge plutôt que d’affronter un nouveau bras de fer avec la rue.
Cette démission ouvre une période d’incertitude politique alors que l’introduction de l’euro est prévue pour le 1er janvier. Les manifestants dénoncent un système jugé verrouillé par les élites, craignant que l’arrivée dans la monnaie unique ne profite qu’à une minorité déjà favorisée. Les partenaires européens suivront de près la transition, entre espoir de réforme et crainte de voir la crise politique déstabiliser encore davantage un pays déjà fragilisé économiquement.
