En tant que citoyen français et américain, je me demande toujours ce qu'il en est de ce statut particulier, car j'entends constamment des versions divergentes à ce sujet. Voici donc ce que j'ai appris. À ce jour, environ la moitié des pays du monde autorisent la double ou la multiple nationalité, tandis que d'autres la restreignent ou l'interdisent. Un plus petit groupe protège explicitement la citoyenneté contre toute révocation.
Commençons par les pays qui autorisent la double ou la multiple nationalité. La plupart des pays d'Europe, des Amériques et de nombreuses nations d'Asie-Pacifique autorisent ce statut. Par exemple, en Europe, on trouve le Royaume-Uni, la France, l'Italie, l'Irlande, le Portugal, l'Espagne (avec des restrictions), la Grèce, Malte, Chypre, la Hongrie, la Lettonie et la Turquie. Aux Amériques, il y a les États-Unis, le Canada, le Mexique, le Brésil, l'Argentine, la Colombie et l'Uruguay.
Dans la région Asie-Pacifique, on trouve l'Australie, la Nouvelle-Zélande, les Philippines, ainsi que le Pakistan et la Corée du Sud avec certaines limites. Ce statut est plus rare en Afrique et au Moyen-Orient, avec seulement l'Afrique du Sud, l'Égypte, Israël, le Nigeria et la Tunisie. Si vous êtes intéressé par les Caraïbes, vous trouverez Antigua-et-Barbuda, la Dominique, la Grenade, Saint-Kitts-et-Nevis et Sainte-Lucie. Tous ces pays vous permettent généralement de détenir plusieurs passeports et de jouir des droits dans chaque nation. Il existe cependant certains pays qui appliquent un strict statut de citoyenneté unique. Si vous acquérez une autre nationalité, vous risquez de perdre votre nationalité d'origine. Par exemple, en Europe, c’est l'Andorre, l'Autriche (avec des exceptions), l'Estonie, la Lituanie et Monaco. En Asie, on trouve la Chine, l'Inde, le Japon, le Népal, le Bhoutan, la Malaisie, Singapour et l'Indonésie. Quant au Moyen-Orient, on trouve l'Arabie saoudite, Oman et Bahreïn. En Afrique, il n'y a que le Botswana et dans les Caraïbes, les Bahamas. Dans ces pays, une naturalisation dans un autre pays peut entraîner la perte de la citoyenneté d'origine.
Enfin, il existe des pays où, tout comme la batterie de votre nouveau smartphone, la citoyenneté ne peut pas être retirée. Il s'agit notamment des États-Unis, où la citoyenneté de naissance en vertu du 14e amendement ne peut être révoquée ; seule une renonciation volontaire ou une fraude lors de la naturalisation peut entraîner sa perte. Au Canada, les citoyens de naissance ne peuvent être déchus de leur nationalité ; seule une renonciation volontaire est possible.
Après la réforme, les citoyens allemands ne peuvent généralement pas perdre leur nationalité contre leur gré, sauf dans de rares cas, par exemple s'ils rejoignent les forces armées étrangères. En France, la citoyenneté est considérée comme un droit fondamental ; sa révocation est limitée aux cas de fraude ou de terrorisme, et aucune déchéance arbitraire n'est possible.
Demain, nous découvrirons comment un membre du Congrès américain souhaiterait modifier ces règles pour les citoyens américains.
