Cette étude suggère qu’une ménopause précoce influence négativement les liens entre la fonction cardiaque et la matière grise, la substance blanche et les performances cognitives. En d’autres termes, une ménopause précoce influence le lien entre la fonction cardiaque et la santé cérébrale. Ces résultats à paraître dans la revue Menopause, et présentés lors du Congrès 2025 de la Menopause Society, soulignent à nouveau l’importance d’intégrer des facteurs spécifiques au sexe, tels que l’âge à la ménopause, dans la recherche sur le risque de démence.
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Les femmes présentent un risque plus élevé de développer à la fois une maladie cardiovasculaire et la maladie d’Alzheimer que les hommes.
- Les maladies cardiovasculaires sont associées à une probabilité accrue de développer la maladie d’Alzheimer, en particulier chez les femmes.
- Une fonction cardiaque réduite peut affecter la santé cérébrale en limitant l’apport essentiel d’oxygène et de nutriments au cerveau. Cette diminution du flux sanguin ou de la santé cérébrovasculaire peut endommager les tissus cérébraux, contribuer à des accidents vasculaires cérébraux silencieux et augmenter le risque de démence.
- Une ménopause précoce a également un impact négatif sur la santé cérébrale. De plus en plus de données suggèrent qu’une ménopause précoce est associée à un risque accru de déclin cognitif et de démence d’Alzheimer plus tard dans la vie.
Bien que ces liens soient bien établis, on sait peu de choses sur
l’impact d’une ménopause précoce et d’une fonction cardiaque réduite sur les résultats cognitifs
L’étude menée auprès de plus de 500 participantes a regardé si une ménopause précoce influence l’association entre la fonction cardiaque et les résultats cérébraux et cognitifs, notamment le volume de matière grise, la substance blanche et les performances aux tests cognitifs. La fonction cardiaque a été évaluée à l’aide de la fraction d’éjection ventriculaire gauche au repos mesurée par IRM cardiaque. L’IRM cérébrale a permis de quantifier le volume de matière grise et la charge d’hypersignal (mesurant la démyélinisation) de la substance blanche. La cognition a été évaluée à l’aide de tests neuropsychologiques standards. Les chercheurs ont également pris en compte l’âge, l’origine ethnique, le niveau d’étude, l’hormonothérapie, la cause de la ménopause (spontanée ou chirurgicale), le volume de graisse viscérale, la pression artérielle systolique, l’index cardiaque (débit cardiaque) et le volume intracrânien. L’analyse révèle que :
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la ménopause précoce et une fonction cardiaque réduite ont un effet négatif cumulatif sur la santé cérébrale.
Quelle explication : les auteurs écrivent : « Nous ne comprenons pas encore parfaitement comment la ménopause, et plus particulièrement la ménopause précoce, affecte le vieillissement cérébral. Cependant, nos résultats soulignent l’importance d’intégrer des facteurs spécifiques au sexe, tels que l’âge à la ménopause, dans la recherche sur le risque de démence ».
Source: Menopause et 2025 Annual Meeting of The Menopause Society 17 Oct, 2025 Earlier Menopause and Reduced Cardiac Function Can Take a Toll on Brain Health
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