Magazine

Compte rendu du festival Peul à Bruxelles

Publié le 10 septembre 2008 par Bababe

Tidiane Barry nous envoie le compte rendu du festival de Tabital Pulaaku de Belgique du 15/16 aout dernier.

Les 15 et 16 août 2008, la capitale Belge a abrité la rencontre internationale de ful6e sur l’initiative de la section Tabital Pulaaku de Belgique (TPB). Des contreforts du Fouta- Djallon aux falaises de Bandiagara ; du Waalo (Sénégal) en passant par le Bambouk jusqu’au au Lac Tchad ; de l’Adamaoua à la vallée du Nil, de l’Atlantique au Zambèze ; du Sahel sec aux steppes glaciales ; des bords du Pacifique à l’Oural, les hommes et les femmes qui, naguère, trottaient derrière leur troupeau ont convergé vers cœur de l’Europe.

Les 15 et 16 août 2008, la capitale Belge a abrité la rencontre internationale de ful6e sur l’initiative de la section Tabital Pulaaku de Belgique (TPB). C’est très tôt le matin du 15 août que les femmes drapées des plus belles couleurs tropicales faites de leppi, (tissus teints à l’indigo), Wax hollandais, Bazin, Baye Fall et magnifiquement coiffées se sont jointes aux hommes enveloppés dans leurs boubous amples et amidonnés, tenngaande et puuto (bonnet brodé à la main) sur la tête, babouches aux pieds pour se diriger vers la salle de conférence.

Les passants n’ont pas tardé à comprendre que les fulbé du monde entier s’étaient donnés rendez- vous à Bruxelles. Il n’y a pas une seule partie du globe qui n’ait été représentée par les membres, amis et sympathisants de Tabital- Pulaaku. Plus d’une quinzaine de pays ont répondu à l’appel : Burkina- Faso, Cameroun, Guinée, Mali, Mauritanie, Niger, Sénégal, Tchad. J’en oublie.

Les sections Haal- Pular d’Europe : Allemagne, Espagne, France, Pays- Bas, Italie, Suisse, Portugal etc. n’ont pas voulu se faire conter l’événement. Etaient également présentes les sections d’Amérique du Nord (Etats- Unis et Canada) et celles d’Asie. La Chine et le Japon ayant envoyé des messages de soutien ont promis d’être présents aux prochaines du genre.

Bref, des contreforts du Fouta- Djallon aux falaises de Bandiagara ; du Waalo (Sénégal) en passant par le Bambouk jusqu’au au Lac Tchad ; de l’Adamaoua à la vallée du Nil, de l’Atlantique au Zambèze ; du Sahel sec aux steppes glaciales ; des bords du Pacifique à l’Oural, les hommes et les femmes qui, naguère, trottaient derrière leur troupeau ont convergé vers cœur de l’Europe.

Le but : se rassembler, discuter, analyser et décider dans un cadre apolitique des voies et des moyens de revaloriser leur langue et leur culture.

Naturellement, plusieurs personnalités du monde culturel, scientifique, associatif, syndical, politique, d’organisations non- gouvernementales (ONG) étaient à Bruxelles et côtoyaient la jeunesse, les sages et autres anonymes.

Le Parrain du festival, M. Macky Sall, Président de l’Assemblée Nationale du Sénégal, n’ayant pu se déplacer, était représenté par une forte délégation qui a transmis le message de soutien de leur mandant.

Le Chargé d’Affaires de l’Ambassade du Sénégal a fait part des vœux de réussite que lui a confiés Maître Abdoulaye Wade, Président de la République. Le GAMES (Groupe de femmes pour l’Abolition des Mutilations Sexuelles) et qui lutte pour les droits des femmes en Afrique et dans le monde tout comme d’autres associations était également présent.

Donc, il y avait à Bruxelles toutes les catégories socio- professionnelles d’origine fulbé : cadres ou intellectuels, ouvriers et artistes étaient venus de partout pour signifier leur attachement au Pulaaku : manière d’être et de se comporter vis- à- vis de soi et des autres.

C’est dans une salle comble que la cérémonie a débuté. C’est à 10h que M. Alpha Amadou Diallo, Président de Tabital Pulaarku International (TPI)- abréviation à ne pas confondre avec l’autre TPI- a déclaré l’ouverture officielle du festival.

La parole reviendra à M. Ibrahima Timbo Bah, Président de Tabital Pulaaku de Belgique qui adressera les souhaits de bienvenue aux participants. Il a émis, en son nom personnel et au nom de toute la communauté Haal- pulaar de Belgique, les vœux de réussite au festival. Il a insisté sur la portée de l’événement et n’a pas oublié de remercier la représentante du bourgmestre de sa commune.

Justement, cette dernière fera part à l’assemblée de l’honneur et de la fierté que sa ville tire de la tenue d’une telle manifestation. À son tour, le Présidents de Tabital- Pulaaku Europe (TPE), M. Tidiane M’Ballo remerciera la communauté Haal- Pulaar de Belgique pour l’accueil et l’organisation des journées fulfuldé. Il relatera l’histoire de Tabital en insistant à la fois sur les acquis et les faiblesses de l’organisation.

Dans son allocution, M. Alpha Amadou Diallo, auquel il reviendra de faire la synthèse des différentes interventions, exhortera l’ensemble des Haal- Pulaar à l’unité, la concorde et à l’ouverture aux autres.

Il va également remercier la section Belgique de Tabital pour son organisation et son engagement. Un acte d’autant plus mérité que la capitale de l’Europe abrite, pour la deuxième année consécutive, une telle rencontre.

Les discours officiels ont laissé la place aux différentes conférences qui commenceront après le repas où couscous au lait et au beurre rivalise avec d’autres plats non moins succulents.

Les conférences étaient axées sur trois thèmes qui ont été traités par des spécialistes ou des acteurs du monde associatifs et culturels. La première conférence portant sur « Langue, culture et développement » a été animée par Dr. Issa Diallo. Dans une parfaite maîtrise de son sujet, l’intervenant a posé la problématique de l’Harmonisation de la langue peule et montré les avantages qui s’y attachent.

La question d’adoption de l’alphabet arabe, Adjani ou latin a été au centre des débats. La majorité s’est faite autour du latin déjà fort usité dans différents pays. Ce choix, a- t- on souligné, n’exclue pas de nouvelles orientations dans le futur.

La condition de la femme peule et africaine en générale, qu’elle réside à l’étranger ou qu’elle vive au pays (comme on dit) a été abordée dans « Femmes et Sociétés en mutation.

La conférencière, Mme Hindou Oumarou Brahim, Coordinatrice de l’Association des Femmes Peules Autochtones du Tchad (AFPAT) a magistralement montré le rôle des femmes dans le processus de développement de la société peule en insistant sur la dimension- genre. La tchadienne a soulevé les questions d’égalité, d’injustice, d’équité, bref du statut de la femme dans la société peule pastorale et moderne. Elle a indiqué que la femme est le pilier sur lequel l’homme doit s’appuyer. Elle est la lanterne qui éclaire la marche de toute société, a- t- elle renchéri sous une salve d’applaudissements.

La troisième conférence « Diaspora Peul et Co- développement » a été animée par le Dr Hamett Watt. Le conférencier a brillamment traité des questions de Migrations et Développement et montré comment rendre dynamique la diaspora peule dans un contexte de mondialisation. La stratégie de fundraising comme l’appellent les américains semble la mieux appropriée pour la communauté fulfuldé a- t- il indiqué. La protection de l’environnent et les enjeux qui s’y rattachent ont été analysés par ce spécialiste d’une institution américaine de Recherche de la Météorologie et de l’Environnement. Ce dernier aspect à particulièrement retenu l’attention.

Faut- il rappeler que les peuls sont avant tout des pasteurs et qu’ils sont concernés au premier degré par les variations climatiques. La première journée a pris fin après cette série de conférences et débats.

La date du 16 août 2008, date de clôture du festival, a été consacrée aux ateliers, aux festivités et à la résolution finale. Au nombre de trois, les ateliers sont en rapport avec les thèmes de conférences. Chaque atelier a soumis en plénière, à travers son Rapporteur, ses analyses et indiqué ses objectifs, ses propositions et les moyens d’action pour y parvenir.

Le premier atelier : « Réflexion sur langue, alphabétisation et culture » a fait des propositions sur l’apprentissage et/ ou l’approfondissement de l’enseignement de la langue fulfulde. La création et la subvention de centres d’enseignement du fulfulde ont été vivement recommandées. Conscients que le fulfulde est répandu sur tout le continent africain comme le Swahili ou l’arabe, l’atelier a émet le souhait de développer cette langue pour qu’on lui reconnaisse un statut au sein d’organisations internationales.

Cette reconnaissance devant commencer au niveau de l’Union Africaine, la Confédération Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et autres institutions sous- régionales.

S’agissant du second atelier, « Réflexion sur organisation et méthode », il s’est penché sur les stratégies à mettre en place pour la participation active des femmes peules au développement économique de l’Afrique.

L’atelier est parvenu à la conclusion selon laquelle sans l’abolition des barrières entre l’homme et la femme, laquelle permettrait à cette dernière de recouvrer pleinement ses droits, aucun progrès social et économique n’est possible.

La question des discriminations en matière de genre a donc été au centre des réflexions qui seront reprises dans le document final. Le décalage entre la réalité quotidienne, sociale ou économique des femmes de la diaspora peule et celles d’Afrique n’a pas échappé à l’attention du groupe de travail.

Le troisième atelier « Planification et stratégie financière » a axé ses réflexions sur les voies et moyens que la diaspora de Tabital devra mettre en œuvre, à court, moyen ou long terme pour mieux participer au développement de l’Afrique. L’entreprenariat est apparu comme la voie la mieux indiquée qui s’offre aux différents membres.

Libérant les initiatives individuelles, privées ou collectives, l’entreprenariat met en valeur les capacités de chacun à exercer un métier à caractère commercial, financier, humanitaire et autres, a- t- on indiqué. La création de micro- projets et d’activités à caractère financier et d’épargne a été évoquée à ce niveau.

L’atelier est parvenu à la conclusion selon laquelle sans l’instauration d’une confiance saine et durable au sein de Tabital- Pulaaku, aucun projet envisagé ne se réalisera.

Une invitation a été lancée au Président d’œuvrer dans ce sens en responsabilisant davantage les autorités de l’association pour rassurer les membres sur l’utilisation et les retombées de leurs éventuels investissements

Enfin, les différents groupes de travail ont formulé des recommandations qui ont été amendées et validées par l’ensemble des participants. Consignées dans un document final, La Résolution de Bruxelles, ces recommandations devront être éditées et diffusées. Elles serviront de base de travail dans le futur. Du moins, c’est le vœu émet par l’ensemble des participants.

Des principales recommandations, l’on retiendra le projet de banque de développement ; L’Harmonisation de la langue fulfulde ; l’amélioration des conditions de la femme et la prise en compte de son rôle et de sa place dans un espace en mondialisation ; la création de micro- projets ; la prise en compte des technologies nouvelles dans les projets de développement ; la création de radios rurales et de télévisions ; la tenue d’un colloque pour aborder des questions d’ordre pratique ; la prise en compte des communautés non Haal- Pulaar dans les différents projets et réalisations de Tabital Pulaaku International.

Le caractère apolitique et indépendant de Tabital Pulaaku International a été rappelé. Ainsi, nul n’a été mandaté, comme voudraient le faire croire certains, auprès d’aucune autorité politique pour aborder des questions qui seraient exclusivement liées aux peuls. Cependant, les participants ont émis le souhait de voir le Président et les différentes représentations de Tabital coopérer davantage avec les autorités économiques, politiques (et autres) des pays dans lesquels ladite association est implantée.

On aurait rien dit si on omettait de souligner que l’essentiel des débats s’est tenu en fulfulde ou pulaar. L’expression fulfulde étant désormais retenue pour toute référence à la langue peule.

Une conférence de Presse a réuni les différentes personnalités de Tabital : les cadres, intellectuels, intervenants et membres de diverses sections et associations ont répondu aux questions de la presse locale écrite et télévisée. Voici en subtance les intervenants :

1- Tidiane M’Ballo, le Président de Tabital-Pulaaku Europe, explique ce que c’est Tabital Pulaaku et ses objectifs : promotion de la culture peuhle et de la fraternité entre les Peuhls d’un côté, les Peuhls et leurs cohabitants ou voisins de l’autre. Pour monsieur M’Ballo, Tabital Pulaaku pourrait être un véritable vecteur de l’intégration africaine, les Fulbés étant un peuple et une composante de presque chaque pays d’Afrique noire.

2- Le Dr Hamé M. Watt scientifique d’origine sénégalaise, définit le peuhl en général et les menaces qui pèsent sur cette communauté comme sur la plupart des peuples vivant dans le tiers-monde : problèmes liés à la mondialisation et la destruction de l’environnement. Pour le Dr Watt, si la disparition des cours d’eau et la cherté de la vie frappent tous les peuples d’Afrique et d’ailleurs, la communauté peuhle est la plus menacée par les conséquences de ces fléaux. « En tant qu’éleveur et nomade, la vie du peuhl est définit par les facteurs climatiques. Il se déplace en fonction des saisons et des cours d’eau. », Déclarera-t-il.

3- Dr Mamadou Alassane Ba, Président de Tabital Pulaaku Sénégal, quant à lui, nous fera savoir la place qu’occupe la langue peuhle dans le monde :

  • - 1ère langue africaine par la dispersion géographique (de l’Océan atlantique à la vallée du Nil).
  • - 3ème langue africaine par le nombre des locuteurs
  • - 23ème langue mondiale.

4- Pour Mme Hindou Oumarou Brahim, c’est par sa mère que l’enfant a ses premiers contacts avec la langue et la culture peuhle. Donc, on doit permettre aux femmes de ne pas tomber dans la misère en les soutenant concrètement afin qu’elles puissent assumer correctement leur rôle d’éducatrice au sein de la famille.

Une banque pouvant aider dans ce sens est donc plus que nécessaire.

5- Amadou Ciré Sall, député sénégalais et représentant de Macki Sall : séduit par « cette mobilisation qui témoigne de la détermination de la communauté peuhle à faire la promotion de la culture et de la langue fulfuldée », il estime que le projet de Radio + TV pulaaku « doit être un des premiers sur lesquels nous devons travailler le plus vite ». Il soulignera également l’importance de la création d’une banque qui aiderait au rapatriement des fonds vers nos pays en Afrique sans forcément passer par des entreprises dont les services nous coûtent très cher. Il finira par des remerciements aux responsables de Tabital Pulaaku International, à Macki Sall et au Président Abdoulaye Wade qui est personnellement engagé pour la promotion des cultures et langues africaines.

6- Hadja Safia Bah : répondant à la question « Si l’organisation pourrait réaliser ses projets ambitieux pouvant nécessiter d’énormes financements», elle affirme :

« Il n’est plus à démontrer les ressources dont dispose notre communauté. Nous savons aujourd’hui, grâce à cette initiative, que nous pouvons effectivement jeter des bases d’un développement dans nos pays respectifs, de notre continent »

7-Le griot Daouda Dieye du Sénégal aura l’honneur de faire la dernière intervention du point de presse avant qu’Ibrahima Timbo Bah ne prononce le discours de clôture. C’était un des moments les plus beaux de cette journée !

L’intervention de ce maître de la parole a ému toute la salle. Pour commencer, le griot fit d’abord savoir sa satisfaction de constater que tous les conférenciers et responsables de Tabital Pulaaku International ont parlé de Fulbés et de leurs cohabitant et non exclusivement des Peuhls seuls.

« Que même au sujet des projets sociaux, on parle ici clairement des populations peuhles et de leurs voisins, me réjouit énormément ! C’est noble de votre part Fulbés et c’est ce que nous connaissons de vous historiquement. Car, ma philosophie est : le respect de soi dans la compréhension de l’autre. Nous griots, notre travail, c’est d’œuvrer pour le rapprochement des familles et des peuples. Pour vous illustrer ce que je viens de dire, je vais vous raconter une petite histoire », affirma-t-il. Alors Daouda Dieye nous raconta qu’en 1324 lorsque le roi mandingue Kankou Moussa voulait partir à la Mecque pour le pèlerinage, ce dernier vint voir ses voisins peuhls (royaume peuhl) pour leur demander de bénir son chemin. A cette occasion, les griots peuhls inventèrent une chanson pour le roi Kankou Moussa intitulée « Koddigal » qui signifie « vivre ensemble » ou « bon voisinage ». Il chanta la chanson en Pular puis en français pour les journalistes, sur-le-champ. Même si nous Africains connaissons ce genre de situation, les non-Africains qui se trouvaient dans la salle furent très impressionnés par le talent et la faculté de cet homme à transformer la parole en chanson aussi facilement. Surtout qu’il n’était pas prévu dans le programme. C’est par le respect traditionnel que les Peuhls ont pour les griots que M. Ibrahima Timbo Bah lui a passé la parole en remarquant sa présence avec son instrument de musique (Konin), avant de prononcer son discours de clôture.

Dans ce discours de clôture, Timbo demandera pardon à toute personne qui a dû ou pu subir un préjudice quelconque pendant ce festival avant de prier chacun de ne pas penser que les propositions faites ne sont adressées qu’à Tabital Pulaaku Belgique seule. Pour Ibrahima Timbo Bah, toute la communauté Haali Pular doit se donner les mains pour la réalisation des projets que nous avons proposés et adoptés ensemble. C’est en plein- air, au centre de Bruxelles, que les festivités ont pris fin dans la journée de samedi. Les milliers de personnes présentes se sont trémoussées au rythme de chants, de danses traditionnelles et modernes de Doura Barry, Daouda Dieye, Mohamed Bah, Thiédel Mbaye, Baba kanouté, Malick Pathé Sow, Dianas un Rappeur peul qui a exporté son talent au-delà des frontières guinéennes et sierra-léonaises vers l’hexagone, et bien d’autres artistes.

L’animation artistique et culturelle s’est achevée vers minuit. Tous ceux qui ont répondu présents en Belgique ont manifesté leur ardent désir de se retrouver, en octobre prochain, au Portugal.

A Bruxelles, chacun a voulu montrer, comme l’a dit un intervenant, que le Pulaaku est une identité et non une race. J’ajouterai qu’il se caractérise par l’attachement aux racines, à leur valorisation et par l’ouverture aux autres cultures. Le Pulaaku n’est ni enfermement ou repli sur soi, mais une prise de conscience de ce qu’on est, dans l’émulation, le dialogue et la coexistence de tous !

Avant de terminer ici, nous rappelons que Tabital Pulaaku est l’organisation internationale des Peuhls qui a été créé en 2002 au Mali / Bamako. Ce sont surtout des acteurs de la culture africaine et peuhle, dont entre autres l’épouse du Président malien d’alors, Mme Adama Bah Konaré, qui ont été les initiateurs de ce mouvement culturel. Ils ont fait appel à tous les pays africains ayant des composantes peuhles au sein de leurs populations et les ont conviés à la cérémonie de fondation de ce mouvement culturel et d’intégration africaine.


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Bababe 1140 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte