Toute première fouer

photo par gwenael piaser, licence creative commons by-nc-sa

Après 3 semaines d'efforts quasiment ininterrompus, je peux crier victoire. J'ai réussi, pour la première fois depuis 8 ans et mon arrivée au Luxembourg, à résister à la tentation. Je n'ai pas succombé à l'appel de la gromperekichelcher, aux charmes de la lotterie Zellweger, ni aux sirènes de l'Air Maxx.
Il faut dire que, cette année, les conditions favorables à l'exploit étaient réunies :

• Une adresse désormais assez éloignée du théâtre des réjouissances.
  
• Pas de collègue pour me proposer un déjeuner à base de bami noodles et de gaufres.
• La charge de ma petite fille, un peu jeune pour profiter pleinement d'une "magie" du lieu, magie essentiellement faite de lumières aveuglantes, de hurlements, d'adolescents à capuches, de tirs à la carabine, de musique tonitruante et d'odeurs de friture. Magie du lieu qui plus est certainement peu accessible à hauteur de poussette et des gobelets de bière.
  
• Un sentiment d'avoir déjà un peu "fait le tour de la saucisse" et accompli suffisamment d'efforts digestifs pour m'intégrer au paysage culinaire local (j'ai entendu dire que les urgences du Luxembourg connaissent un pic d'intoxications alimentaires pendant les 3 semaines en question).
  
• Un climat qui n'incitait pas à sortir à partir de 22h. Ni avant non plus.
• Après deux ans de mariage, ma femme n'attend plus de moi que je lui ramène des cœurs en pain d'épice marqués "Ich liebe dich". Juste des nougats.
  
• Ma trentaine désormais bien entamée qui m'a fait sortir du public des adeptes des manèges à sensation et pas encore rentrer dans celui des fanatiques du merlan frit et de la grande roue Bellevue.

Donc, voilà, cette année, je ne suis pas allé à la Schueberfouer. Je pense que cette première risque aussi d'être une dernière ; j'entends déjà l'appel des chevaux de bois et de la pêche à la ligne des années à venir...