C'est aujourd'hui que le pape Benoît XVI arrive en France. Une visite en grande pompe avec Nicolas Sarkozy qui l'accueille à l'aéroport avant de l'inviter à l'Elysée. On sent comme une légère différence avec le précédent chef religieux en visite chez nous (à savoir le Dalaï Lama). Il faut dire quea
C'est aujourd'hui que le pape Benoît XVI arrive en France. Une visite en grande pompe avec Nicolas Sarkozy qui l'accueille à l'aéroport avant de l'inviter à l'Elysée. On sent comme une légère différence avec le précédent chef religieux en visite chez nous (à savoir le Dalaï Lama). Il faut dire que le Chanoire honoraire de Lattran la voulait cette visite. Initialement, il avait prévu une rencontre au sommet du Mont St Michel, mais Joseph Ratzinger, 81 balais aux prunes n'a pas la guibole guillerette et il préfère économiser ses saintes forces. Il célèbrera donc une messe dimanche et lundi sous un temps que l'on prévoit pour le moins maussade.Il ira à Lourdes pour fêter les 150 ans des apparitions de la Vierge à Bernadette Soubiroux, objet initial de sa visite (avant que Sarko ne se l'accapare). Il prononcera moults discours pour nous montrer à quel point il aime la France et n'est pas ce pape réactionnaire décrit par les médias locaux.
Il faut dire que cet ancien archevêque de Munich, et surtout préfet de la Congrégation pour la doctrine de la Foi, à savoir le dernier avatar de la Très Sainte Inquisition, Joseph Alois Ratzinger n'a pas toujorus fait montre d'une grande ouverture d'esprit. On lui prête même une grande influence auprès de Jean-Paul II lors de son virage conservateur. Depuis son élection, il ne cesse de faire des gestes en direction des traditionnalistes afin de les réintégrer dans l'église catholique. Il prononce des messes en latin en empruntant à l'ancienne lithurgie. Il prône la génuflexion lors de la communion, et d'autres petits détails qui font revenir aux préceptes d'avant Vatican II.
C'est donc ce pape à l'ancienne que nos médias cathos tentent de nous vendre comme étant ouvert, mais timide à mille lieux de ce qu'on dit de mal de lui.
Il est certain que Ratzinger est un homme intelligent, parlant plusieurs langues, grand exégète et théologien, mais il est bien le conservateur décrit et il a le charisme en berne. Je connais de nombreux croyants fervents admirateurs de JP2 qui le regardent avec une certaine défiance.
Néanmoins, osons poser la question qui fâche : qui paie ce barouf ?
On nous répond l'église pour ce qui est des manifestations. Possible, mais le dispositif de sécurité et les à-côtés ?
Normal pour un chef d'état me direz-vous. Sauf que le Vatican n'est pas un état, d'ailleurs, il n'est pas membre de l'ONU. Il y siège en tant que témoin, pas membre.
Quoi qu'il en soit, on va bouffer de l'info-pape pendant 72 heures, c'est inéluctable. Priez pour nous pauvres mécréants.
Dominik