Reconduit « patron » de l'Euroland pour deux ans, le Luxembourgeois devrait souvent être plus écouté...
Par WILLIAM PETITJEAN
Unanimité : c'est logique. Sa compétence de grand argentier est incontestée. Les qualités de diplomate conciliant mais ferme de ce diplômé de l'université de Strasbourg sont bien précieuses. Continuité : C'est un bien, surtout dans le contexte actuel. Il a même fallu transgresser la règle d'une limitation de cette fonction à deux mandats consécutif...Mais c'est presque dommage : Juncker a le profil ( la tête et le caractère) qu'il faudrait à la tête d'une Commission trop terne qui se doit de retrouver force, vigueur et réel esprit communautaire (qui n'a rien à voir avec ce qui est appelé à tort « libéralisme ») Ou, mieux encore, il aurait été (et reste) le meilleur des candidats possibles en l'état à la Présidence de l'Union...Mais le traité de Lisbonne (on le sait trop) s'est noyé dans la Guiness. Alors, pas de regret Jean-Claude Juncker, qui n'était pas candidat, a été reconduit ce vendredi à Nice pour deux ans au poste de chef de file des 15 ministres des Finances de la zone euro, donc de Président de l'Eurogroupe.