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Afghanistan : Mission d’évaluation des moyens et du commandement des forces françaises qui pourrait bien trouver en quel endroit le bât blesse …

Publié le 12 septembre 2008 par Jean Noël Delorme

Les députés UMP Pierre Lellouche et PS François Lamy vont être envoyés en Afghanistan pour une mission d’évaluation des moyens mis à disposition des forces françaises, mais aussi pour mesurer la compétence du commandement.

Il y a quelques jours, avec quelques autres, je m’interrogeai sur les raisons de nos pertes en vies humaines et m’insurgeait sur un certain traitement de l’information qui pourrait être assimilé à de l’intelligence avec l’ennemi.

Le premier volet est donc aujourd’hui, pris très rapidement en considération, car si nos gouvernants ont décidé d’enquêter sur les moyens et le commandement, c’est parce que, certainement, il y a de gros doutes à ce sujet.

Les récents développements de l’affaire de la fusillade de Carcassonne nous donnent froid dans le dos. Ce flou artistique qui entoure la gestion des munitions dans une caserne, sur le territoire français, laisse mal augurer de celui qui doit entourer le management de nos troupes engagées à l’étranger, qui plus est, en territoire hostile.

Je me souviens de manœuvres en 1971 au viaduc des Fades, ou un S/lieutenant du 92èmeRI nous avait couverts, nous simples appelés du contingent, pour un oubli de quelques bricoles sur le terrain. L’armurerie, alors, tenait un livre d’entrées et sorties qui ne laissait même pas disparaitre une boucle de ceinturon de PM. Le s/lieut était retourné, en fausse, sur le terrain, la nuit suivante et, bien qu’il ait tout récupéré, il avait quand même subit quelques jours d’arrêts en prenant tout sur lui.

Si dans un régiment d’élite il y a gabegie que doit-il en être dans un autre ?

A toutes choses, malheur est bon, dit-on.

Les conséquences de l’embuscade en Afghanistan, seront peut être une prise de conscience salutaire de ce qui ne va pas dans notre armée. Peut être s’apercevra t’on que l’abandon du service militaire obligatoire a induit un effet pervers:

Tant que la conscription était en place l’armée, avait un devoir d’instruction et d’émulation ; de plus, les appelés venaient de milieux différents et étaient de sensibilité, y politique, très variée ; ils n’avaient aucun devoir de réserve et pouvaient librement communiquer autour d’eux leur ressenti. Cela obligeait l’encadrement à tendre vers la perfection.

Depuis l’armée est devenu un vase clos ou l’extérieur n’a plus regards directs. On peut imaginer qu’elle est soumise à des pressions budgétaires, de carrières et politiques comme n’importe quelle administration.

Et c’est peut être là que le bat blesse….


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