La crise diplomatique entre La Bolivie et les Etats-Unis s'est accentuée. En riposte aux renvois d'ambassadeurs américains par La Paz et Caracas, Washington a à son tour expulsé les diplomates bolivien et vénézuélien.
Les Etats-Unis sont accusés par le gouvernement du président socialiste Evo Morales d'encourager les manifestations anti-gouvernementales qui ont éclaté cette semaine dans cinq régions de Bolivie. Les heurts qui se poursuivent entre partisans du gouvernement socialiste et militants d'opposition ont fait jeudi au moins huit tués et une centaine de blessés dans le nord.
Evo Morales, premier président indigène de l'histoire de la Bolivie, tenant de l'anti-libéralisme, est confronté depuis des mois à la fronde de cinq des neuf gouverneurs provinciaux, qui refusent un projet de constitution qualifiée d'"étatiste et indigéniste" par les opposants de droite qui réclament la reconnaissance des autonomies régionales.
Apportant son soutient à M. Morales, le président vénézuélien Hugo Chavez a aussi ordonné jeudi l'expulsion sous 72 heures de l'ambassadeur américain à Caracas, en solidarité avec la Bolivie. "Allez au diable, yankees de merde", a-t-il dit. Il a par ailleurs ordonné une réduction des vols des compagnies américaines à destination de Caracas.
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