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17 - Chroniques d'un faux hypocondriaque anachronique

Publié le 11 juin 2008 par Sobvious
Sans prendre la peine de jouer avec mon sexe que je décore d'un regard perdu, elle enfreint les règles élémentaires de la folie douce, elle choisit donc de laisser fuir l'envahissante et dégringolante faveur que je m'apprêtais à lui remettre en mains propres et (l'espérais-je) assidues... Ah que sens-je, le vernis vomitif de ma voisine, où donc est-elle d'ailleurs ? Je me gausse, le silence accueille les reins qui chahutent tout à coup mon champ de vision qui ressemble maintenant à un champ de mines où Madame déambule comme si comme si... Mes mains s'accrochent à l'air ambiant bref je me fracasse dans le néant dont j'hérite à l'instant où elle franchit le mur du songe... ... ... La pluie tapote mes épaules le vent me rappelle que je suis en retard pour le petit déjeuner de Mademoiselle... Mademoiselle verse le café comme on lâche un décolleté vers le ciel d'un regard sans nuage (ou alors juste des cirrus) Mademoiselle adjoint votre regard à la quête éperdue et joyeuse que vous faîtes vôtre sans oublier de lui demander de verser encore un peu de café... Mademoiselle s'acquitte de cette tâche avec simplicité, avec un sourire qui vous retourne, vous met à terre, vous réduit à l'état d'un tapis sur lequel elle posera ensuite ses pieds nus, libérés du carcan de toute matière, savourant sa victoire totale quasi inconsciente sur un monde qui n'était, oh bah tiens, qu'une pyramide de cartes à ses yeux... Je cherche la sortie vers l'ambre de ses seins, je ne vois que l'éclat où brûlent mes attentes... Elle sourit comme on se chante un hymne silencieux...

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