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14 - Chroniques d'un faux hypocondriaque anachronique

Publié le 17 mai 2008 par Sobvious
Eh! I'm dancing in the street, I'm singing in the train? les yeux qui roulent autour de moi sont des restes d'un repas que je n'ai jamais commencé. Elle, assise face à moi, nue, ne me voyant même pas... Elle caresse la vitre embuée de son regard lointain, ses seins pointent vers les commissures de mes lèvres, je suis à sa merci, elle chante un air connu avec toute la force d'un silence où ses hanches naviguent au point de me faire tomber du train, tomber dans le foin où elle ne tardera pas à me rejoindre car déjà le sourire qui monte à son visage laisse son empreinte dans ma mémoire. Ma voix se prend dans les ombres de son corps qui parcourt ma hâte, ma hâte qui n'est que le reflet d'une patience acquise au coin du feu un jour d'urgence, quand le coeur vous dit que rien ne vaut que l'on oublie la beauté d'une fougère rencontrée un jour de toi et moi... Je glisse en tes mains qui font comme si elles n'étaient pas capable de tenir le flux abrupte quasi suave de ma verve abdominale... ô reine des entraves abandonnées, tu effleures de ton corps enfin nu l'intimité flagrante et furieusement teintée d'embruns qui est la mienne mais qui est la tienne aussi car tu sais déjà que tu es mienne comme je suis tien... Je libère un geste qui semble n'appartenir qu'à une forme d'issue incertaine, celle que l'on croise au creux d'un baiser laissé au creux d'un bras qui se plie à l'ardeur du temps rejoint par hasard par évidence... Sa bouche, ses mains, filent un air où viennent s'accrocher la pluie et mes pensées, je m'endors sur ses jambes que mes souvenirs colonisent au point d'y trouver la consistance et l'inconstance tant désirées... Je cours, sans me retourner, ma langue trouve le suc fabuleux, celui qui fait mourir l'attente, j'éclate enfin.... !

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