Magazine

13 - Chroniques d'un faux hypocondriaque anachronique

Publié le 07 mai 2008 par Sobvious
La lune dans mon verre, ça vous rappelle quelque chose, moi je me souviens d'une entrevue où l'invisible vous tenait par la taille, je glissais comme dans un lit où tout allait arriver, où les couleurs laissaient la place à la page que l'on n'écrirait jamais, je ne suis pas juste, je suis juste là, à lustrer mon imperfection, cette voltige où s'eclipse l'attente... je me glisse entre les mains qui chavirent comme au bord d'un sourire depuis trop longtemps attendu, déjà trouvé malgré tout... le coeur à l'envers comme dans un miroir, les reflets de ce que nous sommes n'existent pas et il faut vivre avec cette idée là, je cherche la sueur de ton cul quand même, je suis au bord de ta chanson apprise un soir de mai, celle que tu oublies chaque jour et que tu reprends là où tu me l'as laissée... tes vêtements me font sourire car ils ne sont qu'une illusion, tu ne le sais pas ? je suis le voleur invétéré de tes inclinations, je m'incline devant le vent qui porte nos regards, je suinte à tes yeux, je suis le chercheur qui ne trouve que ce qu'il a, au fond, perdu le jour de sa naissance... la tempête se faufile dans mes yeux, oh, attends, je m'absente, je suis aux prises avec celle qui passe en essayant de passer inaperçue et qui ne peut pas ne peut pas et pour cause je la vois ! yep ! je la voile de mon regard lointain et stupéfait, je dévoile ses jambes qui mouillent au port de ma cervelle aux velleités chargées d'abandon... elle frôle ma colonne vertébrale et je m'ébranle comme un bâteau quittant les regards flous des badauds d'un port obscur, je me quitte, bon sang va-t-elle comprendre que son corsage fond dans ma bouche ?... les vagues que viennent taquiner mes cheveux, EH TU M'ENTENDS ? tu ne vois donc pas que je crève avec le sourire parce que moi j'ai compris ce que tu te défends d'accepter, je suis là entre tes aveux et les miens qui ne sont que des traces de ton absence... je monte sur les remparts, la mer est là délivrant sa nuit, ses reflets, noyant les minutes dans un aveuglement auquel on voudrait s'adonner un peu plus longtemps, un peu plus longtemps, je te laisse filer, et je m'attache à tes bras qui me montrent que je monte en toi... loin loin je vais loin loin les réverbères entament l'ascension des façades, des visages, et moi qui ne sait pas pourquoi ce livre a perdu ses mots...

Retour à La Une de Logo Paperblog

Dossier Paperblog