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Ces livres qui nous rasent : le jeu

Publié le 14 septembre 2008 par Magda

Quand le livre fait bailler…

C’est parfois inavouable, mais certains livres considérés comme excellents, voire classiques, nous rasent complètement des pieds à la tête, jusqu’à ce qu’il ne nous reste plus un poil sur le caillou. Je me suis dit que cela pourrait être très marrant de jouer avec vous, chers lecteurs fidèles ou de passage, à en établir une sorte de liste.

Je commencerai par un bouquin qui, pourtant, m’a passionnée jusqu’à la page 336 (il en reste 212) : Marie-Antoinette d’Antonia Fraser. Écrite par l’épouse du dramaturge Harold Pinter, cette vaste biographie, d’une richesse extrême, est pourtant fort bien rédigée et illustrée par des gravures, portraits peints et autres photographies des lieux fréquentés par la reine sans tête. Disons qu’à partir des débuts de la Révolution, j’ai commencé à lâcher totalement cette lecture. Sans doute parce que je savais comment tout cela allait finir : carrément mal. J’ai donc laissé Sa Majesté reposer dans ma bibliothèque.

Je poursuivrai par Maurice Merleau-Ponty et son célèbre L’œil et l’esprit. Ce livre me fait enrager. J’ai un sérieux problème avec les essais philosophiques - ou la philo en général. Disons que tous ces concepts que je m’acharne à retenir rentrent par un œil et ressortent par l’autre. Je me suis éreintée des heures à tenter de recueillir une seule miette de tout ce que la phénoménologie pouvait m’offrir : il n’en reste rien. Ne me demandez même pas ce qu’est la phénoménologie. Je le comprends sur l’instant, et je l’oublie aussi sec. J’ai repris L’oeil et l’esprit cent fois pour tenter d’en passer les vingt premières pages. En vain.

La marche de Radetzky de Joseph Roth, considéré comme un chef-d’oeuvre, me laisse de marbre.  Pourtant, les capitaines à fière moustache, l’Europe centrale, tout ça, c’est du sur-mesure pour moi. C’est inexplicable : ça me barbe outrageusement. La moustache, je la préfère lorsqu’elle ourle la lèvre sensuelle de Bel-Ami.

Enfin, vous allez tout me tomber dessus à bras raccourcis, mais je ne peux pas lire Guerre et Paix. Je sais, je sais. Je me suis flagellée mille fois, jusqu’au jour où j’ai décidé de ranger Tolstoï dans le tiroir des inavouables, une bonne fois pour toutes. Cette lenteur qui n’est pas contemplative, cette absence de lyrisme, cette sécheresse des personnages m’a complètement emmerdée. Et même l’opéra tiré du roman par Prokofiev me jette dans les bras de Morphée.

A vous de jouer maintenant à compléter la liste des inavouables… Je mettrai ce billet à jour pour que nous puissions tous en profiter!

LA TERRIBLE LISTE DES INAVOUABLES RASOIRS

Guerre et Paix de Tolstoï (Magda)

La marche de Radetzky de Joseph Roth (Magda)

Marie-Antoinette d’Antonia Fraser (Magda)

L’oeil et l’esprit de Merleau-Ponty (Magda)


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