Face au développement incontrôlable des e-conversations, une forme de paranoïa a peu à peu atteint les marques : que dit-on ? que pense-t-on de moi...sur le Net ? Quelle est ma e-réputation ?
L'Ecoute autrefois "réservée" au domaine du politique et de la Défense s'est tout simplement démocratisée auprès des entreprises, à la différence près que les écoutés sont volontaires, prêts à faire entendre leurs voix et prêts à prendre part à la conversation générale.
S'agit-il de babil ou de communication post-moderne ? Le fait est là et se transforme en véritables postures identitaires. Les entreprises se doivent désormais d'écouter et de décrypter grâce à des logiciels qui feront émerger les transtextualités, le sens tout simplement.
Mais quoi et qui écouter ? Voici une cartographie des lieux de communication qui rassure l'oeil et offre une segmentation des canaux de... conversation (Cliquer sur l'image. Via Customer World)
Qui se fatigueront les premiers de ces têtes-à-têtes virtuels ? Ceux qui écoutent ? Ceux qui dialoguent ? La grosse fatigue que Rousseau décrivait déjà en son temps (voir ci-dessous) n'est pas pour demain sauf si la télépathie ou conversation silencieuse s'invite dans le futur de la conversation virtuelle.
"Dans le tête-à-tête, il y a un autre inconvénient que je trouve pire; la nécessité de parler toujours. Quand on vous parle il faut répondre, et si l'on ne dit mot, il faut relever la conversation. Cette insupportable contrainte m'eut seule dégouté de la société. Je ne trouve point de gêne plus terrible que l'obligation de parler sur le champ et toujours. Je ne sais si ceci tient à ma mortelle aversion pour tout assujetissement; mais c'est assez qu'il faille absolument que je parle pour que je dise une sotise infailliblement." JJ Rousseau - Confessions - Partie 1 -Livre III.