Magazine Politique
Bernard Tapie pourra compter les soutiens publics tellement ils ont été rares. Celui de Fadela Amara n'en est que plus méritant.
La Secrétaire d'Etat parle d'une "noblesse d'Etat" qui n'accepterait pas les Ministres aux origines populaires.
C'est une vraie question qui est soulevée.
L'appréciation de la situation du "dirigeant politique" dans les démocraties occidentales est très paradoxale et difficile à saisir.
Supposé représenter le peuple, il fut longtemps, si ce n'est encore, membre d'une élite.
Censé être le représentant de toute la nation, il est de plus en plus étroitement lié à un parti politique souvent très préoccupé de satisfaire les aspirations de son seul électorat de plus en plus homogène d'ailleurs.
Défenseur d'une doctrine différente de celle de ses concurrents, il a aussi les mêmes habitudes qu'eux.
Ainsi semble naître un métier politique qui transcenderait les formations politiques. Les parlementaires, " corps de copains ", paraissent en effet appartenir à une sorte d'internationale du métier parlementaire.
La question soulevée par Fadela Amara est un réel problème de fond.