Lu dans : offre média
Publié dans : le vide poches / média
Publié par : jeremy dumont
Créer du lien
A l’heure où le consommateur moyen, non content d’être un expert en marketing (il peut décrypter la dernière offre proposée par sa marque de lessive favorite comme s’il en était le chef de produit) devient aussi un spécialiste des médias (il connait mieux le positionnement de la dernière série télé ou du magazine people à la mode qu’un senior account manager d’agence média), quelle est la valeur de l’audience ? Longtemps cantonnée dans son rôle de valeur d’échange, mesurée en silo, média par média, avec une valorisation du tout quantitatif, elle peine aujourd’hui à répondre à toutes les questions que se posent les professionnels des médias. La fragmentation des audiences est-elle inéluctable ? Sera-t-il encore possible demain de toucher une cible avec certitude ? Comment harmoniser un dispositif plurimédia ? Le comptage des contacts avec la publicité en garantit-elle l’impact ?
Afin de rester utile à la profession, la mesure devra demain, pour faire face à la segmentation des volumes et à la spécialisation des publics, répondre par une évaluation des comportements tout autant qu’une quantification des contacts. L’audience de demain proposera non seulement des ponts entre les différents médias mais sera, dans l’usage courant de l’acheteur média, transversale à la notion même de média.
Enfin, et le plus grand enjeu de la (r)évolution qui est en germe est bien là, l’audience devra demain mesurer avant tout la qualité de la relation à la marque induite par chaque point de contact. Le bilan de campagne tracera les contours d’une succession d’expériences de vie accumulées par des consommateurs potentiels.
Science-fiction ? Pas si l’on considère les changements intervenus dans la consommation média au cours des 20 dernières années. Cet avenir est à portée de main, à nous de le construire dès aujourd’hui en faisant évoluer l’audience pour y introduire ces liens dont nous avons besoin.