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Quand on veut ressembler aux politiques ... ou pas !

Publié le 15 septembre 2008 par Zoerose

On le sait déjà, les politiques deviennent des people et parfois des stars auxquelles les fans veulent ressembler. L'arrivée de Sarah Palin sur le devant de la scène aux côtés de John McCain confirme ce phénomène, pour le plus grand plaisir de certains, mais pas tous ...

Quand on veut ressembler aux politiques ... ou pas !
  En France, Sarkozy et Royal avaient compris à quel point l'image étaient importante en dépensant des sommes colossales (par rapport aux précédents candidats) en coiffure et maquillage :
- 34.445 euros de frais de maquillage figurant au compte de campagne de Nicolas Sarkozy
- 51.659 euros de maquillage et de coiffure figurant dans le compte de campagne de Ségolène Royal
Pour autant, l'un et l'autre n'ont pas déchaîné nos désirs de clonage !
Au contraire, des marques comme ROLEX ou RAY BAN n'apprécient pas du tout l'image que donne notre Président de leur marque :

"Rolex trouverait ainsi que le chef de l'Etat porte mal sa Rolex en la « laissant pendouiller inélégamment, à la façon d'une gourmette ». Du côté de Ray-Ban, un spécialiste des tendances explique dans le mensuel que la marque trouverait que le président donne une image « pas assez jeune et trop bas de gamme » de leurs lunettes."(ozap)

J'ai lu cet article, tiré du Wall Street Journal, dans le Courrier International :

Quand on veut ressembler aux politiques ... ou pas !
 Les chaussures, vêtements et accessoires portés par Sarah Palin, la colistière de John McCain, font un tabac aux Etats-Unis. Un engouement dont comptent bien profiter les marques concernées.

L'industrie de la mode s'est découvert une nouvelle ambassadrice : Sarah Palin. Depuis que John McCain l'a choisie comme colistière, le 29 août, le style personnel de la gouverneure de l'Alaska a déclenché une fièvre acheteuse. Les femmes s'arrachent les mêmes chaussures et lunettes que les siennes et débattent sur les blogs de la marque de son rouge à lèvres.
Jay Randhawa a compris que les goûts de Sarah Palin lui ouvraient tout un nouveau segment de consommatrices. L'entreprise s'est dépêchée d'envoyer à ses boutiques des courriels accompagnés d'une photo de la gouverneure chaussée de ses produits et du slogan : "Je vote pour Naughty Monkey". Chez Endless.com, le site d'Amazon.com spécialisé dans les chaussures, les ventes de Naughty Monkey rouges ont fait un bond de 50 %. Randhawa compte envoyer à Sarah Palin d'autres modèles et lui proposer un partenariat. "Il nous faut capitaliser très vite sur ce phénomène", ajoute-t-il.
Quant aux lunettes sans monture de la candidate, un modèle à 375 dollars [266 euros] dessiné par Kazuo Kawasaki (série 704, couleur 34), le fournisseur est en rupture de stock. Pour satisfaire la demande, qui a plus que quadruplé depuis la convention républicaine, les chaînes de production tournent désormais vingt-quatre heures sur vingt-quatre.
Le 10 septembre, le site WigSalon.com a annoncé dans un communiqué qu'il proposait des perruques et postiches "qui reflètent le nouveau style popularisé par Sarah Palin". Il dispense également des conseils pour réaliser "instantanément" la coiffure de la candidate républicaine. En une semaine, la société a vendu environ 25 perruques à la Palin, pour 46 à 100 dollars pièce. "Et on est encore loin de Halloween", se félicite Joe Aronesty, le propriétaire de WigSalon.com.
Tout le monde ne souhaite toutefois pas profiter de la manne. Les milieux de la mode new-yorkais, notoirement de gauche, snobent Sarah Palin tout en affichant publiquement leurs sympathies pour Michelle et Barack Obama. Pour Steven Kolb, le directeur du Council of Fashion Designers of America, l'association des stylistes américains, il est "inimaginable" que l'industrie de la mode mette ses talents créatifs au service du tandem républicain.
De même, le fabricant de vêtements Patagonia [très en pointe en matière d'écologie], que la gouverneure a désigné comme l'une de ses marques favorites, n'a "absolument" pas l'intention d'en faire un argument promotionnel, affirme la porte-parole du groupe, Jen Rapp. "La philosophie de Patagonia en matière d'environnement est très différente de celle de Sarah Palin [la gouverneure nie la responsabilité humaine dans le réchauffement climatique et soutient le projet de forage pétrolier dans la réserve naturelle de l'Alaska]. Porter les vêtements d'une entreprise écologique ne fait pas forcément de vous un écologiste."

Quand on veut ressembler aux politiques ... ou pas !

Les escarpins Naughty Monkey, portés par Sarah Palin, connaissent un franc succès
DR

Du coup, les marques qui font le look de la candidate républicaine veulent exploiter le filon. Jay Randhawa, directeur de marques chez House of Brands à San Diego, en Californie, se souvient de sa surprise lorsqu'il a vu la gouverneure prononcer son discours d'acceptation juchée sur des talons de 9 centimètres. Les escarpins à bout découvert Naughty Monkey, une marque de son groupe, sont plutôt destinés aux jeunes femmes d'une vingtaine d'années qui fréquentent les discothèques. "Nous ciblons les femmes un peu plus jeunes. C'est une marque très branchée, très tendance", explique-t-il. Par le passé, des célébrités comme Paris Hilton ont été prises en photo avec ces chaussures aux pieds, mais jamais une femme politique quadragénaire.

Elle Byron, Jennifer Saranow et Rachel Dodes
The Wall Street Journal


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