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François Bayrou, encore

Publié le 17 septembre 2008 par Edgar @edgarpoe
Comme Frédéric LN m'a encore fait l'honneur d'une longue réponse, je me permets de faire durer le plaisir et de répondre à la conclusion de son commentaire. Il résumait ainsi son point de vue : "il me semble que pour François Bayrou, le handicap de la France par rapport aux autres pays, la raison pour laquelle nous sommes "le" pays déclinant en Europe, c'est le manque de démocratie ; c'est l'autisme de la technostructure énarchique et de ses prolongements, par pantouflage, dans les grandes entreprises. Spécificité française qui a contribué à notre développement accéléré à l'époque de l'industrie lourde, de l'équipement planifié et de l'exode rural (disons 45-65), et qui fait de notre société, à l'échelle macro, un dinosaure menacé d'élimination dans la société de l'information et de la lutte pour les matières premières." Quelques points d'accord et de désaccord. Je ne suis pas sûr que la France soit l'homme malade de l'Europe. Il y a sans doute pire. Je suis bien certain en revanche que la démocratie française est malade, et que la technostructure est désignée trop vite et recrutée sur des bases trop étroites. Mais il y deux choses à prendre en compte : 1. la technostructure européenne n'est, en rien, plus ouverte que la française. Dans 15 ans, les anciens du Collège de Bruges auront trusté toutes les places intéressantes, et pour longtemps. 2. il y a, en contrepoint à la technocratie française, une opinion publique. C'est elle qui a fait pression récemment sur le fichier Edvige. C'est elle qui sait descendre dans la rue, comme en 1995, pour affirmer son attachement au coeur de notre système social. Je ne crois pas qu'une telle opinion publique existe à l'échelle européenne. C'est pour cette raison que je crois réellement très dangereuse la concentration excessive des pouvoirs à Bruxelles, car elle n'est balancée par rien. Et le lien fort plausible entre Edvige justement et des réflexions à l'échelle européenne n'a rien pour me rassurer. Voilà pourquoi je persiste, Bayrou se trompe dans l'analyse des racines du mal français. C'est bête à dire mais elles sont à Bruxelles.

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