Il y a une expression en vogue dans le monde économico-politique qui m'agace singulièrement : avoir vocation à. Et quand on connaît l'origine de ce tic verbal, on comprend que cela ait le don de me démanger les narines. Je grince un peu plus des dents lorsque je la lis dans deux phrases successives d'un article du fameux journal de référence :
Cette disposition, promise par le candidat Sarkozy a notamment vocation à permettre des changements plus fréquents de secrétaires d'Etat. Nommés sur une mission particulière, ils ont vocation à retrouver leur mandat de législateur, une fois cette mission menée à son terme.
Dans la plupart des phrases qui comprennent "avoir vocation à", on peut substituer une tournure impérative plus brutale…