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Big Little Girl

Publié le 17 septembre 2008 par Miliochka

Elle n’est déjà plus un bébé, la Demoiselle est devenue une grande petite fille.

Quand j’étais petite, moi, je me demandais toujours pourquoi les adultes parlaient des enfants comme d’une espèce différente, quelquechose d’inconnu, d’étranger, de mal compris, comme si eux n’avaient jamais été enfant. Maintenant que je ne le suis plus, je comprends. Le cerveau humain oublie et (re)découvre ça quand il devient à son tour géniteur d’une nouvelle génération. J’ai toujours cru être proche des enfants, mais il est sûr que maintenant que je suis mère, je le suis bien plus intimement, physiquement. Voilà l’anecdote : retour de NY, dans les couloirs de Roissy pour retrouver nos bagages, nous voilà en haut d’un escalator, deux ou trois personnes devant nous. Ça n’avance pas, il se passe quelquechose, j’entends des pleurs d’enfant. Je jette un coup d’œil et découvre une petite fille black, je dirais 4 ou 5 ans, vêtue d’un magnifique boubou ; elle est tombée à terre, les jambes emmenées par l’escalator alors qu’elle essaye de se retenir sur le sol, et elle hurle de peur. Les deux adultes qui sont là la regardent sans réagir. Moi ça n’a pas un fait plis, sans même réfléchir, je les ai bousculés pour récupérer la gamine, la prendre dans mes bras et descendre avec elle l’escalator. Sa peur face à cette machine probablement inconnue, sa soudaine solitude (aucun adulte pour l’accompagner ?! Je n’ai vu personne à part un gamin un peu plus grand qu’elle, probablement son frère), ça m’a prit aux tripes. Et depuis, je me remémore souvent la scène, me demande bien ce qu’elle est devenue cette petit fille…

Quand j’étais petite, moi, je me suis promis que je n’habillerai pas mes propres enfants avec les mêmes habits que moi. Je ne sais pas vraiment pour quelle raison d’ailleurs. N’empèche qu’aujourd’hui, ma fille porte les mêmes salopettes Osh Kosh (qui bientôt n’existeront plus d’ailleurs, la marque ayant été rachetée par des Suèdois parait-il…) et chaussures anglaises Start Rite que je portais il y a 30 ans, et comble de la bourgitude, des vêtements de la marque Bonpoint de temps en temps. Pour le plus grand plaisir de ma mère d’ailleurs ! N’y voyez là aucun mimétisme ni tentative de reproduction d’un schéma éducatif. Ou alors si, mais finalement, pourquoi pas ? Je trouve que ça lui va assez bien, et j’assume. Et même aujourd’hui, elle portait la magnique paire de saddle shoes que j’ai finalement réussi à me procurer grâce à une charmante boutique new-yorkaise. C’était chouette !

Et dans le désordre, en ce moment je lis Élégie pour un Américain de Siri Hustvedt, j’ai vu La Belle Personne de Christophe Honoré, et j’ai eu un contact très prometteur avec un grand éditeur…

Allez, je file prendre un bain, il n’y a pas de raison de perdre les bonnes habitudes. Car dans mon bain, je pense


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