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Le Dr Bond, les empreintes digitales et la sueur

Publié le 17 septembre 2008 par Jpa

une empreinte digitale (d'edvige)Son nom est Bond, John Bond. Il n’est pas agent secret au service de Sa Majesté. Il est chercheur au département de criminologie de l’université de Leicester, en Angleterre. Ses travaux portent sur les empreintes digitales. Et sa prestation a été remarquée à la conférence Detecting More Crime withForensic Science.

Imaginez qu’un tueur se prépare à sa besogne. Il place une balle dans le barillet de son revolver. Prudent, il l’avait nettoyée avec soin pour effacer ses empreintes digitales. Puis, il loge une balle dans le crâne de sa cible. Et s’en va avant que la police ne découvre le corps.

James Bond l’aurait traqué dans tous les recoins de l’univers à bord d’un sous-marin nucléaire ou d’un satellite ennemi. John, lui, a développé une technique moins hollywoodienne. En appliquant une tension de 2 500 volts au métal de la balle, il s’est aperçu que l’on pouvait distinguer la trace de l’empreinte. Alors que l’empreinte elle-même a disparu d’un coup de chiffon.

Quand un doigt touche un objet, il y dépose une fine pellicule de sueur au motif unique. Ce que le docteur Bond a observé, c’est la corrosion du métal par la sueur, accrue par la chaleur dégagée par la détonation de la balle.

Certes ça ne servirait à rien si le tueur avait veillé à ne jamais toucher la balle. Ni s’il n’était pas fiché dans l’Edvige local.

Mais attention, cher tueur non-récidiviste, dis moi comment tu sues et le il te dira ce que tu manges. Plus une sueur est salée, plus elle corrode le métal et plus grande est la probabilité de trouver une trace exploitable. Et selon John Bond, ceux qui ont une sueur salée sont ceux qui mangent beaucoup de plats préparés. Donc les tueurs amateurs de nourriture sous plastique ont plus de chance d’être arrêtés par la police…

Il souhaiterait même pousser ses recherches plus loin et établir un “profil” de la sueur pour faire parler davantage les empreintes digitales. Ce qui donnerait des informations sur le style de vie des criminels. 

Dans le communiqué de presse diffusé par l’université de Leicester, le docteur Bond imagine déjà une application à ses projets. “Ce serait particulièrement utile dans le cas d’un attentat terroriste. La nature de l’incident aurait tendance à effacer les preuves. Une trace d’empreinte digitale pourrait donner à la police de précieux renseignements sur le type de personne qui a commis l’attentat.”

Même s’il admet que connaître les habitudes alimentaires d’un tueur n’est pas grand chose  par rapport à une identification formelle, il estime que “c’est quand même un plus pour la police quand elle n’a rien d’autre”.

Photo: Edvige


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