Magazine Côté Femmes

Cette violence « ados » qui perdure…

Publié le 18 septembre 2008 par Osmose

A titre d’info voilà ce que donne le résultat d’une enquête médiatisée

Les ados sont-ils de plus en plus violents ?

Un rapport de l’observatoire national de la délinquance semble montrer que les agressions et autres coups et blessures provoqués par les mineurs sont en hausse. Mais une étude de l’Inserm nuance ce constat : ce serait surtout les petits actes de violence "ordinaire" qui se banalisent. Revue de détails.

Racket, tournantes, voitures brûlées… Les médias montrent aujourd’hui une recrudescence de la violence chez les adolescents. Mais qu’en est-il réellement ?

Plus de violence

L’Observatoire national de la délinquance a publié récemment un rapport qui analyse les démêlées des mineurs avec les forces de l’ordre. Premier constat : le nombre de mises en cause pour "atteintes à l’intégrité physique" (coups et blessures, vols avec violence, rackets, menaces, chantages, viols…) a augmenté de 55 % entre 1996 et 2003. On est ainsi passé de 24 000 cas à 37 000 en moins de huit ans. Et dans 20 % des cas, des ados sont impliqués.

Dans le détail, on peut distinguer plusieurs cas dans lesquels les hausses sont importantes :

Violences physiques "non crapuleuses" : + 83 % ;

Coups et blessures volontaires : + 68 % ;

Violences aux représentants l’autorité : + 83 % ;

Violences sexuelles : + 68 %.

Et il faut souligner que les "menaces pour extorsion de fonds", c’est-à-dire le racket, met en cause une fois sur deux des mineurs.

Une spécificité adolescente ?

Mais ce phénomène est-il spécifique aux adolescents ? Durant la période 1996 à 2003, la société en général est devenue plus violente : l’augmentation des mises en cause pour "atteinte à l’intégrité physique" a augmenté de 50 %, toutes classes d’âge confondues.

Mais il est vrai que les que le phénomène a connu chez les adolescents une évolution spécifique : l’augmentation a été plus rapide chez les mineurs, mais depuis 2000, un ralentissement est constaté. En 2003, on avait ainsi 195 000 cas rapportés à la justice d’agressions et de violences, dont 37 000 par des mineurs.

Plus de déclarations

Mais peut-on dire pour autant que la violence augmente dans des proportions inquiétantes chez les jeunes, et que le nombre de délinquants explose ? Il faut prendre en compte le nombre de déclarations qui est plus important. Ainsi, pour prendre l’exemple du racket, le thème est aujourd’hui très largement abordé dans les écoles, il n’est plus tabou.

Les établissements scolaires se sont associés aux forces de l’ordre pour endiguer ce problème, et les interventions dans les collèges et lycées se multiplient. Les victimes ont moins peur de parler, les coupables sont plus facilement repérés… On a donc plus de cas enregistrés par la justice, mais pas forcément plus de "racketteurs" ! Phénomène identique pour les violences sexuelles, les victimes ayant moins peur de parler.

Les violences quotidiennes

Un rapport de l’Inserm sur les violences dans les collèges et lycées nuancent quelque peu celui de l’observatoire de la délinquance. Ce travail a étudié les réponses de 16 500 élèves sur la violence dans le cadre de l’enquête Espad (enquête européenne sur les addictions chez les jeunes, menée de 1999 à 2003).
Résultat : la violence semble effectivement augmenter dans les collèges et lycées, mais ce sont essentiellement les petits actes de violence "ordinaire" qui connaissent la plus forte augmentation :

Dégradation de biens publics ou privés (+ 35 % chez les garçons et + 49 % chez les filles entre 1999 et 2003) ;


Vol d’objets de plus de 15 Euros (+ 15 % chez les garçons, + 29 % chez les filles) ;

Bagarre, etc.

En revanche, les actes de violence plus graves tels que frapper un professeur, mettre le feu, menacer d’une arme ne progressent pas véritablement. Le rapport souligne des différences d’évolution selon les sexes. Les violences les plus graves ont tendance à se masculiniser.

Mais certains comportements progressent plutôt chez les filles : les bagarres, le vol (dans les boutiques)… Certes il convient dans tous les cas de nuancer ces chiffres : ils restent basés sur les déclarations des élèves…

La perte de nos valeurs ne sont elles pas, à quelque part, responsable ? Moi, je le crois …


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Osmose 86 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Magazines