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Privatiser les profits, nationaliser les pertes…

Publié le 19 septembre 2008 par Gezale
Notre photo : Yves Léonard, premier secrétaire fédéral, présente les orateurs représentants neuf des 21 contributions rédigées dans le cadre de la préparation du congrès PS de Reims. (photo JCH)
Le système libéral montre ses limites. Le capitalisme financier est en crise. Voir la banque fédérale américaine injecter des milliards de dollars dans le circuit pour sauver des banques et des compagnies d'assurances (certaines, pas toutes) c'est ubuesque ! En fait, ces milliards viennent bien de quelque part. Ils viennent de la poche du contribuable américain mis à contribution pour sauver les meubles après que des spécialistes de l'appât du gain ont pris des risques totalement excessifs. Ils ont joué, ils ont perdu et la sanction tombe. Et la crise financière bat son plein.
Ne nous réjouissons pas des malheurs de l'oncle Sam. On sait que quand il s'enrhume, c'est nous qui toussons. La mondialisation conduit la banque de Moscou à fermer son rideau (de fer) pour éviter la chute ininterrompue du marché russe si étroit. Qui l'eût cru ?
Que dit Nicolas Sarkoy ? Pour le moment il se tait. Il a demandé à ses conseillers de lui écrire un discours destiné à rassurer les Français dont le pouvoir d'achat a encore baissé de 0,4 %. Nicolas Sarkozy recule sur le fichier Edvige démontrant que notre mobilisation avait du sens et qu'on peut gagner. Il recule sur les nouvelles taxes « pique-nique ». Il recule sur le 1,1 % d'imposition pour payer le RSA en découvrant qu'on peut plafonner les niches fiscales et trouver de l'argent ailleurs que dans les revenus d'assurance-vie.
Ce pouvoir est fragile. Il l'est d'autant plus que le pilote de l'avion qui croyait savoir tout sur tout, s'interroge sur le cap à tenir et sur la voie à suivre. La France, déjà sévèrement touchée, va l'être encore plus quand la crise va traverser l'Atlantique. A la vitesse d'Internet, cela ne devrait pas tarder. Gare à l'immobilier, aux taux des emprunts, à la stagnation des salaires, à l'augmentation du chômage et la fermeture des usines…nationaliser les pertes et privatiser les profits,voilà une leçon aussi ancienne que le capitalisme qui devrait faire réfléchir les militants socialistes à la veille de leur congrès.
Jeudi soir à Evreux, neuf représentants des contributions ont planché devant les militants de l'Eure. Les propositions Aubry, Fabius, Mélenchon, Hamon-Emmanuelli, Filoche, Dolez, Lienemann…ne devraient pas avoir de mal à devenir motion commune. Par les temps qui courent, voilà une majorité qui se construit et qui pourrait nous conduire vers de meilleurs lendemains.

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