C'est. Point barre.
C'est - et c'est tout.
Cela
ne se justifie pas.
C'est gonflé d'existence,
c'est...oui, on y revient,
c'est. Tout court.
A force d'exister c'est là
peut-être n'y eut-il jamais
eu de cause, ni eu d'effet,
d'essai, peut-être n'y a-t-il
que votre question
superflue !
Peut-être n'y a-t-il que ça,
à tout prendre : votre question
qui met problèmes où il n'y en
a pas - qui remue l'air
pour rien
C'est, donc.
Il suffit que ce soit
pour n'avoir pas été créé
pour aller, proprement, de soi,
pour être doté
d'épaisseur
contre laquelle on vient
buter,
contre laquelle les questions
s'en viennent ricocher,
en vain.
C'est - ça ne se discute pas,
de commentaire, nul besoin
cela
s'impose à notre vue
ça n'aurait pu être autrement
ni autrepart, cela n'eût pu
se passer d'être
puisque c'est -
C'est, donc. Avec autorité
un peu comme un poing qu'on abat
cela coupe court aux questions,
aux spéculations enfiévrées.
Il suffit que ça soit, et c'est;
il n'est d'autre démonstration
ça coule de source et ça va
de soi, puisque ça coule
de source;
ça coule de source
puisque ça va
de soi - et le tour est joué.
Au diable vos raisonnements
en lieu et place de ceci
il ne saurait rien y avoir
même dans un monde meilleur.
Au diable vos atermoiements
puisque les probabilités
multiples se sont effacées
au profit de ce seul ceci
de ce ceci qui est
- c'est tout
et qui ne pouvait ressembler
à autre chose
que ceci,
qui ne pouvait être autrement
que ce ceci, que ce qu'il est
et qui ne pouvait être ailleurs
qu'en la place
où nous le voyons.
Amen - il faudra
vous y faire.
P.L