Je « MARCHE » donc « JE SUIS »

"Oui, la panacée existe ! Sans doute aimerions-nous que ce fut une potion, une vitamine, un gadget...

Elle existe pourtant, mais... c’est une foule de petites choses !"

La panacée se trouve dans une meilleure alimentation, dans l'exercice, la relaxation, la méditation... Et dans ce qu'on définit comme la rectification des représentations mentales. Car se sont surtout les émotions négatives et les sentiments qui en découlent qui entraînent la plus grande perte d'énergie. Le mot clé de la panacée est justement l'énergie. Comment ne pas épuiser son énergie ?

Comment refaire le plein ? Cette rubrique concerne donc la diététique au sens large d'art de vivre, autrement dit les règles de vie qui permettent de mieux se porter, de fonctionner avec le moins de ratés possibles.

Ce qu'il faut savoir... sur « LA MARCHE »

"... si, imitant cette Nature que nous appelons la nourrice et la mère du tout, on ne permet jamais au corps de demeurer au repos, si constamment on lui imprime quelque agitation, il saura toujours se défendre naturellement contre les mouvements intérieurs ou extérieurs. (...) Or, parmi les mouvements du corps, le meilleur est celui qui naît en lui par son action propre." > dixit : (Platon, Timée)

En fait, et c’est important de l’intégrer «  la marche fait travailler l'ensemble des muscles »

Elle permet d'entretenir toutes les fonctions physiologiques : circulation, respiration, digestion et excrétion; de même que la fonction nerveuse. La « marche » est aussi le meilleur exercice pour effacer la fatigue nerveuse.

Des recherches ont démontré qu'une marche de cinq kilomètres a pour effet de réduire l'anxiété, la tension, de même que la pression artérielle.

Parmi les nombreuses recherches faites ces dernières années sur les effets de la marche, il s'en trouve une qui m'intéresse plus spécialement : sans doute parce qu'elle porte sur une comparaison entre la consommation d'un aliment sucré (gâteaux, tablettes de chocolat, etc.) et une marche rapide de dix minutes, comme source d'énergie...

Comme j'ai moi-même longtemps entretenu l'habitude de consommer un aliment sucré à un moment ou à un autre de la journée pour combattre la fatigue – ce qui d'ailleurs n'a pas manqué de favoriser la prise de quelques kilos, bref ! – On comprendra que cette recherche ait éveillé mon intérêt.

Cette recherche, qui s'est étendue sur plusieurs années, portait plus généralement sur l'effet de la marche sur les humeurs. Elle permit de démontrer, entre autres, qu'une marche d'une dizaine de minutes, d'un pas alerte, produit le même effet immédiat, physiologique et psychologique, que la consommation d'une tablette de chocolat.

Mais après une heure, alors que l'effet positif de la marche se fait toujours sentir et pour encore plus d'une heure, non seulement celui de la tablette de chocolat est terminé mais, au contraire, une réaction négative apparaît :

Somnolence, fatigue, tension...

Ce qui s'explique par le fait que la consommation de sucre a d'abord sur l'organisme un effet énergisant mais qui, peu après, entraîne par réaction un effet contraire, par suite de la sécrétion de certaines substances biochimiques telles que, entre autres, la sérotonine...

Pour ce qui est de l'effet, en général, de la marche sur les humeurs, voici ce que cette recherche permet d'affirmer :

Une marche de dix minutes, d'un pas alerte, suffit pour modifier l'humeur morose, faire paraître les problèmes moins graves, rendre plus optimiste;

Une marche de vingt minutes, d'un pas moyen, produit le même effet.

Dans les deux cas, l'effet à court terme est d'environ deux heures.

Quant à l'effet bénéfique à long terme, physiologique et psychologique, il se fait sentir après environ 3 semaines, que l'on marche dix minutes par jour d'un pas alerte ou 20 minutes d'un pas moyen, mais à la condition de marcher régulièrement tous les jours.

Dans les états de mal-être, on rencontre souvent une certaine difficulté dans la coordination des mouvements. La marche redonne harmonie et coordination, agissant par répercussion sur le psychisme.

La marche permet aussi d'intervenir au niveau des émotions et des pensées négatives.

Les émotions sont des manifestations énergétiques qui se traduisent dans le corps par des modifications du fonctionnement glandulaire et nerveux.

Lorsqu'on refoule une émotion, c'est donc une charge énergétique qu'on bloque, créant ainsi des tensions aussi bien physiques que psychiques.

Le corps devient alors un véritable carcan. La marche, en intervenant au niveau du corps, entraîne par répercussion un déblocage des émotions au niveau psychique.

La marche permet aussi d'apaiser les pensées. Je prends ici le mot au sens restreint de verbalisation mentale, dont on est assez peu conscient, et que l'on confond même parfois avec la pensée.

Cette verbalisation alimentée par les émotions et les sentiments fait que "ça" pense dans la tête : véritable tourbillon d'images du passé, de projections dans l'avenir, de commentaires divers, souvent paranoïdes : de regrets, d'inquiétudes, qui s'apparente à une forme de délire...

C'est le cercle vicieux du mental – qui a du reste, la même racine que menteur.

L'exercice en général permet non seulement de diminuer les états de mal-être, ce qui est déjà très important, mais il favorise les états de bien-être par la sécrétion de substances biochimiques dont en particulier les endorphines qui, en plus de soulager la douleur et plus généralement les tensions, génèrent un sentiment de contentement, parfois même de ravissement et d'extase...

La marche, enfin, permet de développer la conscience du corps, si on est attentif à son mouvement, et la présence à soi ici et maintenant – autrement dit, la conscience d'être.

Il m'est apparu à un moment que les effets bénéfiques de la marche recoupent, dans une certaine mesure, ceux de la méditation...

Il ne manque à la « marche » pour devenir une véritable pratique méditative qu'une technique de concentration …essayez et vous en constaterez très vite les effets.