Olé n°126 : Plateau de jeu au Sénat

  »Au Sénat, on tue aussi. Mais quand les cadavres tombent, ils font moins de bruit parce que la moquette y est plus épaisse… » (Jean-Claude Gaudin, 1994)

Chers amis, je vous propose un petit Cluedo quizz sur l’élection au plateau du Sénat (l’équivalent du perchoir à l’Assemblée Nationale). Actuellement, il y a 4 candidats déclarés (Larcher, Raffarin, Lambert et Marini). J’ai épluché les interviews qu’ils ont données, et compulsé leurs réponses.

Le but du jeu est de trouver, parmi les citations, celles de l’intrus, c’est à dire la réponse « inventée » à chaque fois par votre serviteur.

A la question « Quelle relation avec Nicolas Sarkozy » ?

n°1 – « Je suis un homme de loyauté, le Sénat soutiendra l’action de réforme conduite par le président de la République et le gouvernement (…) En même temps, je suis très attaché à l’espace de liberté, à l’espace de discussion parce que je crois que les rapports gouvernement, exécutif, législatif, sont des rapports qui doivent inclure la solidarité mais aussi permettre l’exercice profond de la liberté (…) Je revendique pour le Sénat toute sa place pour une véritable coproduction législative. Nous ne sommes pas l’accessoire. »

n°2 – « J’ai avec le chef de l’État des relations de confiance et de grande liberté (…) ma capacité à respecter les équilibres et à travailler loyalement avec toutes les composantes de la famille UMP. C’est sur ce respect de chacun que je fonderai ma proposition d’une gouvernance collégiale équilibrée pour le Sénat (…) L’indépendance du Sénat, c’est aussi l’indépendance de son président. La responsabilité particulière de président du Sénat, second personnage de l’État, ne s’inscrit pas, à mes yeux, dans un “cursus honorum”. Ce n’est pas une étape dans une carrière. Élu par ses pairs en toute liberté, il ne doit pas avoir d’autre ambition que de promouvoir et de garantir à la Haute assemblée cette indépendance qui est un combat de chaque jour. »

n°3 – « Le Président du Sénat doit avoir l’autorité pour s’imposer à l’Exécutif ainsi que la réforme constitutionnelle l’y invite (…) Ce qui me différencie, c’est aussi ma liberté de langage et mon esprit critique. Notez bien que je n’ai jamais franchi la ligne jaune. J’ai toujours dit ma vérité, en restant fidèle à mes convictions et sans apporter d’arguments à nos adversaires. »

n°4 – « C’est parce que l’on est ami et fidèle avec Nicolas Sarkozy que l’on se doit la vérité. La nature forte du président de la République écrase inévitablement les personnalités qui s’opposent à lui. Mais je ne lui obéirai pas : sénateur, j’ai un devoir de sentinelle, de lui éclairer son chemin, pas de l’applaudir. Il n’y a pas incompatibilité entre indépendance et loyauté. On dit à sa famille les choses que l’on pense le plus loyalement possible. »

n°5 – « Je suis loyal envers Nicolas Sarkozy, qui est un ami, mais je revendique toute mon indépendance.  Pour moi le Sénat doit travailler en partenariat équilibré avec le gouvernement, avec un véritable travail de coproduction législative. » 

A la question, « Qui êtes vous et pourquoi êtes vous le mieux à même d’être président du Sénat ? »

n°1 - » Je suis candidat parce que j’ai passé dix-huit ans au Sénat, que j’aime profondément cette maison (…) Je désire poursuivre le travail engagé sous les présidences de René Monory et Christian Poncelet. »

n°2 – « Les efforts du président Poncelet afin d’ouvrir le Sénat au monde de l’entreprise et aux jeunes ont, certes, permis de mieux faire connaître l’Institution, mais il reste beaucoup à faire (…) une vision gaulliste de la pratique des institutions et de la politique étrangère, une vision libérale du développement des entreprises et une vision humaniste du dialogue social. »

n°3 – « J’ai consacré seize ans à la Haute Assemblée (…) J’ai une fidélité gaulliste d’un côté et des convictions économiques libérales de l’autre. C’est pourquoi je crois être un bon candidat de synthèse. Dans un Sénat de tradition centriste, je me trouve en position centrale. »

n°4 – « Je siège de manière continue au Sénat depuis 1982, ce qui me donne une connaissance précieuse de son fonctionnement. (…) Je revendique une sensibilité gaulliste, tout en appartenant au courant social-libéral. Voilà pourquoi je pense être un bon candidat d’équilibre pour le plateau. »

Alors ? Qui est qui ? Et où est Toréador ?

Présidence du Sénat

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