“Urban Massai. La cité des fleurs”, au coeur des Larris dans les années 80

J’avais acheté au début des vacances lors d’une séance de signature organisée au rayon librairie de Auchan Fontenay (!) le roman de Andras Fenris intitulé “Urban Masai: la cité des fleurs” (TDO editions)

Si le titre est peu explicite, la photo de couverture laissera peu de doute aux habitants du secteur sur le lieu ou se déroule le roman, on reconnait les silhouettes caractéristiques des tours des Larris.

Comment raconter ce roman qui sent l’histoire partiellement autobiographique. En 2 phrases c’est l’été de l’initiation et de l’éveil d’un garçon de 15 ans. On est au milieu des années 80 et en quelques mois le héros découvre la sexualité, le monde du travail, les sports de combat etc..

C’est une écriture très physique, très sensuelle qui se lit agréablement (il faut être capable de s’intéresser à l’éveil sexuel d’un adolescent de 15 ans).

Évidemment  c’est surtout la lecture politique et sociologique qu’on retiendra sur ce blog. On y découvre, voici plus de 20 ans, une cité extrêmement dure, tenue par un caïd de la drogue (qui doit être aisément identifiable par les anciens de cette époque) qui fait régner la terreur dans les parkings souterrains et ou les voitures de police sont immédiatement caillaissées par des sbires aisément manipulables.

L’écriture n’échappe pas à quelques facilités, le prêtre est évidemment pédophile, les syndicalistes sont dignes de Caméra Café mais l’ensemble se lit agréablement.

L’auteur a un blog- site: http://www.andrasfenris.com/ qui permet de découvrir toutes ses multiples facettes

David

PS: une remarque à l’attention de l’éditeur: une statuette de guerrier “Masai” (donc du Kenya) joue un rôle particulier tout au long de l’ouvrage. Je suppose que c’est elle que l’éditeur a voulu reproduire en couverture et en silhouette à chaque chapitre mais, pour autant que la photo laisse juger, il me semble que cette statuette est d’origine du Congo (RDC) type luba ou proche…