Françoise Laurant, présidente du Mouvement français pour le planning familial, n'y va pas par quatre chemins :
«Il y a un retour de l’ordre moral, exacerbé par certaines hiérarchies religieuses».
En Italie, ce seraient les pressions de la hiérarchie catholique qui expliqueraient le nombre croissant de professionnels qui recourent à la clause de conscience. Aujourd’hui, 70 % des gynécologues refusent de pratiquer une IVG. En France, où on compte 210 000 enfants tués par an, Françoise Laurant estime qu'il y a aussi des difficultés ! Les 2 décrets parus cet été, instaurant la possibilité d’inscrire à l’état civil des fœtus nés sans vie, inquiètent le lobby :
"C’est morbide, cela installe l’idée qu’un fœtus non vivant est une personne. On glisse dangereusement vers la criminalisation de tout arrêt de vie du fœtus".
C'est morbide, elle ne croit pas si bien dire.