Les années aidant, mon jugement n’a de cesse d’évoluer sur la sempiternelle question qui n’en est plus une pour moi depuis bien longtemps : Windows ou Linux ? A lire les commentaires de certains, on constate que la mort de Windows va prendre un peu plus de temps que prévu, tant les utilisateurs d’ordinateurs sont désinformés, déformés, incités à consommer plus … sans pour autant chercher à “comprendre”, souvent par manque d’intérêt ou feignantise. Il y a de nombreux arguments à rétorquer à ce genre de tirades (sur ZDNET au sujet du succès de la migration réussie de l’Assemblée Nationale vers Linux)
#17 - par POBSTAR - le 12/07/2008 sur Hum !!! Affaire d'État Raison d'État. Aucune transparence dans ce Canard, tout compte fait. Les députés n'ont pas le choix avec ce couteau sous la gorge et je vois mal dans les circonstances quelqu'un s'objecter. La France Leader de l'UE VS Le Reste du Monde. Quelle Coiffe de Coq encore une fois. En tout cas, ce n'est pas avec ça que les utilisateurs Monsieur et Madame tout le monde vont se sentir en confiance pour Linux. Étant donné que cet OS est valable uniquement pour des tâches dédiers de Bureau sans grand développement. Oui, je sais les Fanas Linuxisiens vont s'en donner à coeur joie en pub pour Aveugler et Gonfler le Ballon avec cette histoire de Patriotisme National à la DonQuichotte
1°- L’ignorance : ça fait dire des bétises dont on se mord souvent les doigts après une brève analyse de la situation, cependant, pour certains, l’ignorance et la peur sont tels qu’ils n’oseront jamais franchir le pas… souvent non par manque de confiance en Linux mais par peur d’avoir à reconstruire tout ce qui l’a été TRES laborieusement sous Windows (tâches qui auraient sûrement pu être accomplies avec plus d’aisance sur Linux … mais allez lui faire comprendre ça avec son point référent qui est Windows … sur lequel il faire faire 7 clics pour configurer les propriétés de sa connexion internet !). La réponse : contre l’ignorance, il n’y a pas grand chose d’autre à faire que de laisser le temps faire son oeuvre en comptant sur le fait que les générations futures seront plus instruites que les précédentes; Avant d’utiliser les logiciels libres encore faut il savoir qu’ils existent. Et dans les faits, peu d’internautes savent se servir d’un moteur de recherche.
Les peurs induites par l’ignorances peuvent revêtir de facettes multiples dont l’une des plus ridicules est véhiculée par des entreprises dont le business model dépend de la vente de licences d’utilisations. Ainsi il n’est pas non plus rare de tomber sur des posts qui fustigent Linux en le taxant d’un dangereux jouet de marxistes destiné à anéantir l’industrie logicielle… ne riez pas, il y a vraiment des gens qui pensent ceci !
2°- Les formats de fichiers usuellement utilisés : ils sont de moins en moins un problème, de nombreux éditeurs ont compris que l’interopérabilité n’était pas une option pour les professionnels, cette notion fait donc son apparition pour les particuliers qui importent chez eux formats, logiciels et méthodes de travail. Pour la bureautique traditionnelle, tout les équivalents libres existent et font beaucoup de choses mieux que leurs cousins non libres.
3°- Les jeux : derrière un “toutes les applications ne fonctionnent pas sur Linux”, il faut souvent comprendre “World of Warcraft marche pas sous Linux”… quelques jeux sont portés sous Linux, et il existe surtout le moyen de continuer à jouer via des émulateurs. Cet argument est rarement mis en avant car peu de détracteurs de Linux osent avouer sur les forums aux discussions animées qu’ils passent 8h par jour sur un jeux. Ces derniers mettront plutôt en avant un mesquin “je suis obligé pour mon travail”. Dans les faits, peux d’emplois en France dépendent de l’utilisation de Windows, cependant à les écouter, c’est à croire que le plus grand pourvoyeur mondial d’emploi est Microsoft. Ce n’est évidemment pas le cas, mais là encore il faut lire entre les lignes quand un utilisateur vous explique ses principaux freins.
4°- Le manque de temps : cet argument est l’un des rares que l’on peut considérer comme sérieux uniquement s’il est mis en relation avec l’expérience d’un utilisateur. En clair, plus un utilisateur Windows est avancé dans l’utilisation de Windows, plus le temps d’apprentissage pour retrouver les mêmes conforts sous Linux sera important. Là encore un préjugé tombe puisqu’un utilisateur qui ne fait que consulter des pages web, lire ses mails et créer des document MsWord ou MsExcell est tout a fait capable de faire son apprentissage Linux en quelques minutes;
5°- Un certain snobisme mal placé qui tendrait à faire penser à un utilisateur que s’il ne paye pas son système d’exploitation, c’est que ce dernier est forcément moins bien que celui qui est payant… en clair il est plus communément admis qu’un Windows Vista avec plein de widgets, c’est forcément plus classe qu’un e17.
6°- Le support francophone : des très nombreuses documentations existent, elles sont également le fruit d’un travail collaboratif et communautaire. Elle sont souvent de très grande qualité. Ce qui choc souvent un novice sous Linux, c’est la différence qualitative des documentations entre monde libre et monde propriétaire; La documentation est vraiment une partie du process de la création d’un logiciel libre, il est très important car c’est souvent là que s’expriment des communautés de non développeurs.
7°- En toute dernière position, nous avons l’interface graphique .. en dernière position puisque si un utilisateur Windows vous dit qu’il est perdu sur Gnome ou XFCE, c’est en principe l’histoire de quelques minutes d’apprentissage et pas plus (sinon c’est l’obstacle numéro 1 son problème).
A contrario, il existe heureusement des raisons pour lesquelles un utilisateur Windows sera attiré par Linux, mais parfois (souvent) à son insu.
1°- Linux is sexy : faites une démonstration de Compiz à un utilisateur Windows, comparez le à l’interface Aero de Vista… Après un bon quart d’heure de “ooohhhh” et de “aaahhh”, vous devriez le convaincre sans peine de faire joujou avec le cube 3d pour passer d’un desktop à l’autre. Passé le cap de l’ignorance, le tape à l’oeil, ça fait toujours son effet.
2°- La sécurité des données : de nombreux drames viraux ont eu raison des données de beaucoup d’utilisateurs. Réinstaller son système sans cesse est aussi très chronophage. L’absence de phénomènes viraux gênant sous Linux est l’un des arguments chocs de ce système d’exploitation.
3°- Des professionnels pour lesquels l’accès aux code source n’est pas une option pour conserver la maîtrise d’une application sensible.
4° Pour certaines utilisations bien précises, Windows n’a pas d’équivalents de certaines applications ou de certains pilotes sous Linux. C’est le cas pour certaines fonctionnalités wifi avancées, pour le code (le compilateur GNU a encore de beaux jours devant lui), ….
Les joujoux qui peuvent vous faire passer au libre sont nombreux. En matière de sécurité, audit et analyse Fonrensic, l’utilisation d’un Linux est une évidence.
5°- Les “Monsieur Jourdain” de GNU Linux : mêmes les plus réfractaires à Linux l’utilisent, le plus souvent sans le savoir, de manière transparente, Linux est au coeur de vos communications téléphonique (soit dans le téléphone soit dans les terminaux qui acheminent votre appel). Vous l’utilisez plusieurs fois par jour, sans a aucun moment vous poser des questions sur la fiabilité de cet OS. Un OS qui se fait oublier, c’est bon signe, ça veut dire qu’il fonctionne le plus souvent
6°- La curiosité naturelle de personnes plus versée dans l’internet ou l’informatique en général que d’autres
7°- La gratuité des nombreuses applications : ne plus passer son temps à rechercher des cracks sur des sites de warez russes sur lesquels on a plus de chances de récolter worms et trojans que cracks et serials valides … ça n’a pas de prix. Même plus besoin de se rendre sur un site web pour télécharger une application, un gestionnaire d’applications packagées s’en occupe pour vous ! Le gain de temps est considérable dans le cadre d’une utilisation quotidienne.